La Banque de Maurice table sur une inflation globale de 4% fin 2024

L’inflation générale devrait chuter à 4% vers la fin de 2024. La croissance du Produit Intérieur Brut devrait, pour sa part, dépasser les 7% cette année. Au niveau national, l’économie mauricienne a connu une « croissance louable » au cours du deuxième trimestre de cette année. Ces éléments ont été pris en considération par le Comité de politique monétaire lors de sa rencontre ce mercredi. Ainsi, il a été décidé de maintenir le taux directeur à 4, 50%.

La Banque de Maurice (BoM) chiffre l’inflation globale à 7% cette année et prévoit une baisse à 4% vers la fin de l’année prochaine. « Compte tenu du fait que l'inflation en glissement annuel est déjà inférieure à 5 %, la dynamique inflationniste fournit des signes concrets que l'inflation globale converge progressivement vers la fourchette que la Banque s'est fixée à cet égard », explique la Banque de Maurice. Elle estime que la normalisation des chaînes d'approvisionnement mondiales et la baisse des prix des matières premières ont atténué l’inflation à Maurice en octobre 2023. La BoM fait également ressortir que les pressions inflationnistes sous-jacentes ont aussi baissé.

Au niveau de l’économie, la Banque de Maurice brosse un tableau positif du deuxième trimestre de cette année. Elle note l’amélioration des conditions du marché du travail au cours de cette année, la baisse du taux du chômage. La BoM estime que la croissance devrait être généralisée et se poursuivra jusqu'en 2023-2024. Les autres facteurs positifs qui sont pris en compte par la BoM est l’arrivée des touristes, la réduction du déficit des comptes courants, les projets d'infrastructures privés et publics, les dépenses de consommation des ménages qui s'amélioreront grâce à la reprise au niveau des salaires réels et au "soutien politique du gouvernement".

La BoM fait aussi mention de la situation sur le marché des changes qui se normalise. « Les flux d'investissement en provenance de l'étranger sont réguliers et les réserves officielles brutes de change se maintiennent à un niveau confortable de 10 mois de couverture des importations », estime la BoM. Pour elle, le secteur bancaire reste solide et dispose de réserves de capitaux et de liquidités suffisantes.