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Kugan Parapen : «La conscience de la population ne pourra être acquise par l’argent»

Kugan Parapen, économiste et membre de Resistans ek Alternativ.

Élections générales : L’impact des mesures populaires. C’était le thème de l’émission Au cœur de l’info avec Prem Sewpaul, sur Radio Plus hier. 

Kugan Parapen, économiste et membre de Resistans ek Alternativ estime de bonne guerre que tout gouvernement en fin de mandat tente de « fer labous dou » à travers des mesures positives afin de plaisir à la population. Il juge cependant « la cascade de mesures » annoncée ces derniers temps fait réfléchir. « La population se demande pourquoi toutes ces mesures, comme tombées du ciel et annoncées à la va-vite à la veille des élections. La population a l’impression que le gouvernement essaie de l’appâter », estime-t-il.

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L’économiste est d’avis que le gouvernement tente désespérément de faire oublier certaines choses à la population. « Le gouvernement pense qu’avec de l’argent, il parviendra à amener la population à faire abstraction de tout ce qui s’est passé durant ces cinq dernières années. Mais la population n’oubliera pas le Wakashio, Pack & Blister, la gestion parfois catastrophique de la pandémie, la mort de Soopramanien Kistnen, le Speaker de l’Assemblée nationale, etc. », dit-il. Et d’ajouter : « Eski larzan pou kapav aste konsians dimoun ? dapre eko pe gayn, li pa pou sufisan ».

Pour Kugan Parapen, la majorité de la population aurait déjà pris sa décision. « Zot sanksion pou al mezir de mizer ki zot inn pase ». 

L’avocat Richard Rault, observateur, estime que des annonces aussi constantes font naître des inquiétudes. « Les chefs d’entreprises se demandent jusqu’où iront les hausses salariales. Ils n’ont même pas été consultés et il n’y a pas eu de discussions autour de ces mesures. Ils ne font que mettre la main à la poche et se demandent à qui passer la note finale. Or, nous savons très bien que c’est nous qui allons devoir casquer. Nous allons ainsi voir tous les prix augmenter », dit-il. « Eski pou kapav kontinie koumsa ? Nous sommes devenus un pays où les choses sont très couteuses », estime-t-il.

L’avocat parle ainsi d’une « nette détérioration du pouvoir d’achat » des Mauriciens. « Et ce n’est pas une perception. C’est la réalité que vivent les Mauriciens au quotidien, une souffrance qu’ils vivent au jour le jour. »

Le syndicaliste Deepak Benydin, pour sa part, considère ces mesures dans son ensemble. Il indique que les syndicalistes sont apolitiques et mènent leur combat, quel que soit le gouvernement du jour. Et il juge insuffisant le réajustement salarial pour les fonctionnaires. « Nous ne sommes pas satisfaits du réajustement salarial pour la fonction publique. Il n’y a pas eu de travail scientifique derrière », dit-il.  La hausse de 5 % n’est pas suffisante et ne rend pas justice aux fonctionnaires. « Tout le monde en sort perdant. Où est la logique ? Nous avons d’ailleurs écrit au Pay Research Bureau pour demander une rencontre durant laquelle nous comptons leur poser la question. Il y a une structure [salariale] déjà en place, pourquoi celle-ci n’a pas été prise en compte ? »

  • Salon

 

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