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Kugan Parapen : «Il est temps que les élus eux aussi sacrifient leurs privilèges»

Alors que le Budget 2025-26 impose de nouveaux sacrifices à la population, notamment le relèvement de l’âge de la retraite, Kugan Parapen a appelé à une remise en question des privilèges des élus. Lors de débats budgétaires mercredi, le Junior Minister a plaidé pour une exemplarité des parlementaires face aux efforts exigés du peuple. 

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Pourquoi demander des efforts au peuple quand les élus préservent leurs acquis ? Cette question est sur toutes les lèvres depuis les mesures d’austérité annoncées dans le Budget 2025-26, surtout celle portant sur le relèvement de l’âge d’accès à la pension à 65 ans. Lors des débats budgétaires mercredi, le Junior Minister à la Sécurité sociale, Kugan Parapen, a dit estimer qu’il était temps pour les parlementaires de montrer l’exemple face aux sacrifices demandés à la population.

« Je trouve difficile de demander à un travailleur touchant le salaire minimal de sacrifier quelques années supplémentaires de sa vie pour notre pays alors que nos privilèges demeurent intacts », a-t-il affirmé.

Le Junior Minister a ainsi proposé la mise sur pied d’un comité chargé de réfléchir à une révision des avantages accordés aux parlementaires. « Doit-on rationaliser les per diems pour les voyages à l’étranger ? Doit-on revoir les modalités pour les duty-free cars ? », a-t-il demandé.

Néanmoins, il ne se limite pas à l’autocritique. Face aux critiques de l’opposition qui accuse le gouvernement de démanteler l’État-providence, il a dénoncé leur « culot » Il a rappelé que ces mêmes partis ont contribué à affaiblir les fondements démocratiques du pays durant leurs années au pouvoir. Il a notamment mentionné l’abolition du National Pensions Scheme, l’atteinte à la liberté d’expression et la remise en cause de la séparation des pouvoirs. 

Au-delà des joutes politiques, le Junior Minister a recentré le débat sur les fondamentaux économiques. Il a souligné que Maurice croule sous un endettement de 90 % du Produit intérieur brut. Ce niveau alarmant dépasse largement les 70 % observés chez les pays ayant une notation Baa3.

Il faut, selon lui, à la fois réduire les dépenses et augmenter les revenus. Il a donc lancé un appel au ministre des Finances pour que les ajustements budgétaires soient permanents : « Il ne faudrait pas que, dans quelques années, le gouvernement fasse marche arrière et redemande au petit peuple de porter, de manière disproportionnée, le fardeau de la taxe. »

  • Nou Lacaz

 

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