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Krishna Seetul, arrêté en 2020 par la CID de Terre-Rouge : «Une connivence entre les policiers et le personnel hospitalier»

Krishna Seetul.

En février 2020, soupçonné de vol avec violence, Krishna Seetul a été arrêté par la Criminal Investigation Division (CID) de Terre-Rouge. Depuis, cet habitant d’Arsenal a toujours soutenu qu’il avait été victime de brutalité policière. Cette semaine, il est revenu sur cette affaire sur les ondes de Radio Plus. Selon lui, il y aurait eu « une connivence entre les policiers et le personnel hospitalier » pour passer sous silence les coups qu’il aurait reçus pendant sa détention au poste de Terre-Rouge. 

Le jeune homme de 28 ans raconte qu’avant d’être emmené au Sir Seewoosagur Ramgoolam National Hospital, il a entendu une conversation téléphonique entre un des policiers présents et, suppose-t-il, un membre du personnel médical du centre hospitalier. « Bann-la ti finn koz ek dokter », dit-il. Une fois à l’hôpital de Pamplemousses, toujours selon ses dires, il n’aurait pas pu s’exprimer librement face au médecin qui l’auscultait. « Kan dokter ti koze, bann-la mem (Ndlr : les policiers qui l’accompagnaient) kinn reponn », poursuit-il. 

Le Dr Vinesh Sewsurn, président de la Medical Health Officers Association (MHOA), explique qu’il existe un protocole pour les personnes placées en détention policière et nécessitant une assistance médicale. Il concède que les policiers qui accompagnent le détenu ne sont jamais loin quand celui-ci est ausculté par un médecin. « Toutefois, il est libre de s’exprimer. Car nous lui posons des questions et ce sont ses réponses qui vont nous permettre de lui prodiguer le traitement nécessaire », précise-t-il.  

Dans le cas où un détenu allègue avoir été battu par des policiers, le Dr Vinesh Sewsurn indique que la police basée à l’hôpital est informée et qu’une « Form 58 » est remplie. Si le médecin soupçonne que le patient a été victime de brutalité sans que ce dernier n’en parle, il est censé le signaler au Police Post de l’hôpital, comme il doit le faire pour tout autre soupçon de maltraitance, souligne le président de la MHOA.

 

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