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Kreepalloo Sunghoon : «Les planteurs vont éviter de cultiver des légumes en février»

La production des légumes va dégringoler à cause de la forte tempête tropicale Eleanor. C’est l’avis de Kreepalloo Sunghoon. Pour le secrétaire de la Small Planters Association, il faut importer des légumes dans le court terme et conserver une partie de la production locale dans le long terme.

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Après Belal, c’est Eleanor qui frappe le pays. Quelles sont les conséquences de ces perturbations climatiques sur la production des légumes ?
La production est déjà au plus bas. Avec Eleanor, les récoltes attendues dans les jours/semaines à venir vont diminuer. Toutefois, ce n’est que demain après-midi quand les planteurs auront fait un constat de visu qu’ils évalueront les dégâts causés par les pluies et les vents. On saura alors quelles sont les régions affectées.

On s’attendait à ce que la production dans le pays retourne à la normale vers fin mars/début avril. Mais, il y aura un décalage. Parce que beaucoup de planteurs auront peur de cultiver de nouveau. Ils laisseront février s’écouler et replanteront en mars, afin de ne pas perdre leurs investissements.

Les prix des légumes sont déjà très élevés. À quoi le public doit-il s’attendre dans les jours qui viennent ?
Les légumes se feront encore plus rares. Avec les prix qui sont déjà majorés, je ne crois pas qu’il y aura d’autres flambées des prix. Les consommateurs ne pourront pas se permettre d’acheter des légumes à des prix aussi chers.

L’idéal, c’est que le gouvernement importe des légumes à travers l’Agricultural Marketing Board (AMB). Les Mauriciens pourront ainsi avoir des produits à des prix raisonnables.

Pour les associations des consommateurs, il y a un abus au niveau des prix pratiqués. Vos commentaires ?
Pour l’importation des légumes, il y a des subsides qui sont payés. Il faut s’assurer que les revendeurs qui achètent les légumes importés par l’AMB les vendent à des prix raisonnables. Pour ce qui est de la production locale, tout est une question d’offre et de demande. Quand l’offre est moindre et la demande est élevée, les prix grimpent. Comme il n’y a pas de contrôle sur les prix des légumes, la seule solution c’est la production. Il faut l’augmenter. Les prix descendront alors automatiquement. Il faut une planification à ce niveau. Les autorités doivent indiquer la quantité de légumes à produire pour le pays sur des périodes données. Les consommateurs souffriront moins si nous allons dans cette direction.

Vous recommandez que le pays dispose d’entrepôts frigorifiés pour conserver des légumes qui sont en abondance de mai à septembre afin de parer à ce genre de situation...
De mai à fin septembre, la production est en hausse. La qualité est aussi au rendez-vous. Il faut conserver le surplus de légumes en les frigorifiant ou en les transformant. Ces légumes peuvent être mis sur le marché de janvier à mars. Il faut des entrepôts frigorifiés.

À cause des intempéries, les planteurs seront prudents et éviteront de cultiver des légumes en début d’année. Nous ferons face à ce problème tous les ans. Autant parer à cette éventualité.

Il faut aussi sensibiliser les consommateurs sur le fait qu’ils n’auront pas des légumes frais tout au long de l’année.

 

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