Kite surf : elle a investi Rs 800 000 mais ne peut obtenir son permis de monitrice

Zohra a soumis, depuis plus de trois ans, une demande pour exercer comme monitrice de kite surf. Le permis lui est toujours refusé. Elle désespère, car elle a investi près de Rs 1 million dans ce projet ambitieux.

Elle n’a pas encore la trentaine, mais compte plusieurs années d’expérience dans le kite surf. Zohra a fait ses premières armes chez Nico Kux, une école de kite surf installée à Maurice depuis une quinzaine d’années. Forte de ce qu’elle a appris, elle a commencé à exercer pour la même école après avoir obtenu ses diplômes de monitrice. Surtout, elle a décroché un diplôme international de niveau 2 qui lui donne le droit d’ouvrir sa propre école de kite surf.

Après avoir passé sept ans au sein de cette école, Zohra a souhaité exercer à son compte à Grand-Gaube. Elle a donc soumis une demande de permis auprès des autorités concernées. Trois ans et trois mois se sont écoulés depuis. Elle n’a toujours pas obtenu ce permis tant désiré.

Accompagnée et soutenue par sa mère, une véritable battante, Zohra ne compte plus le nombre de fois où elle s’est rendue dans les locaux de la Beach Authority et ceux de la Tourism Authority. Elle a produit tous les documents qu’on a exigés d’elle. Elle s’est pliée à toutes les conditions requises pour être directrice d’une école de kite surf. Ce qui lui a coûté cher sur le plan financier : des investissements de près de Rs 800 000 jusqu’à ce jour.

Zohra ne comprend pas d’où vient la difficulté : de la Beach Authority ? De la Tourism Authority ? Du ministère de la Pêche ?

Il semble que le ministère de la Pêche ait objecté parce que « cela allait affecter les activités des pêcheurs de la région de Grand-Gaube ». Un officier a demandé à Zohra de soumettre une liste de 10 pêcheurs qui ne seraient pas opposés à son projet. La jeune femme a soumis une liste de …18 noms, de professionnels détenant leurs cartes de pêcheurs. Et toujours rien.