Kidnappé, séquestré et agressé pendant plusieurs heures, Jo, 26 ans, est toujours sous l’effet du choc. Cet habitant de Terre-Rouge affirme avoir vécu l’horreur aux mains de quatre individus qui l’ont enlevé à Sainte-Croix, dans la soirée du mardi 20 septembre. Au bout de plusieurs heures, prenant son courage à deux mains, Jo a pu déjouer la vigilance de ses agresseurs. Il a pris la poudre d’escampette, avant de trouver refuge dans un quartier résidentiel de Goodlands. « Zot dir zot pou tortir ek touy mwa », raconte-t-il.
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Jo (prénom modifié) est un jeune tatoueur habitant Terre-Rouge. Cet homme de 26 ans est catégorique : « mo lavi an danze, mo per pou mars lor sime, mo nepli kapav ». Encore sous le choc, il revient sur ce moment cauchemardesque. Mardi après-midi, après avoir fait l’achat d’un appareil à tatouage d’une valeur de Rs 27 000, Jo s’est rendu chez un ami à Sainte-Croix. Vers 18 heures, il marchait le long de la route Baudot, quand le jeune tatoueur a constaté qu’un véhicule le suivait. « C’était un SUV gris avec cinq occupants », précise-t-il.
« Kouma zot trouv mwa, zot inn desann, zot inn blok mwa ek inn koumans batt mwa. Zot inn fors mwa pou rant dan zot transpor », raconte-t-il. À bord, le chauffeur et quatre autres hommes. Jo dira être en mesure d’identifier deux d’entre eux. Une fois après avoir embarqué le tatoueur, le chauffeur a démarré en trombe. « Les quatre hommes n’ont pas cessé de me cogner. Lafrayer dan mwa, mo pe sipliy zot larg mwa, less mwa ale. Me zot dir mwa : ‘Pou avoy twa manze-la, pou al touy twa-la, ki larg twa’. Monn panike », poursuit Jo. Il dira que ses kidnappeurs ont volé son appareil à tatouage et une somme de Rs 9 000 qui était dans sa poche.
Ce n’est qu’après avoir dépassé le rond-point de Forbach que les coups ont cessé, précise-t-il. Direction Cité Sainte-Claire, Goodlands. « Zot pe dir kouma ariv laba zot pou tortir mwa ek touy mwa’. Arrivés à destination, l’homme qui s’asseyait à ma gauche est descendu de la voiture. Kouma linn ouver laport, monn fransi lor li monn tap li ek monn sove », poursuit Jo. C’est chez un de ses anciens clients qu’il a pu se réfugier et demander de l’aide. « Il m’a protégé et m’a déposé chez moi », explique-t-il.
Le corps endolori, Jo s’est tout de suite rendu à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo. « Je me retrouve avec un genou disloqué. On voulait me faire admettre, mais j’ai refusé. Je marche avec des béquilles », fait-il ressortir. C’est dans la nuit du mercredi 21 septembre que le jeune tatoueur a consigné une plainte pour séquestration contre les cinq occupants de la voiture au poste de police d’Abercrombie. Une enquête a été enclenchée. Selon Jo, « il s’agit d’une vengeance ». Il affirme pouvoir identifier deux de ses agresseurs.
En fin de semaine, la Criminal Investigation Division (CID) de la Northern Division a procédé au visionnage des images des caméras de surveillance. Les enquêteurs tentent d’identifier le véhicule utilisé par les kidnappeurs.
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