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Kévin Sakac : scénariste d’une web série en France

Kévin Sakac

« Demon in the Mirror » est une série policière écrite et mise en scène par Kévin Sakac.

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Ce Mauricien étudie actuellement la chimie en France. Son équipe s’apprête à boucler le tournage de la troisième saison. Rencontre avec ce jeune homme de 22 ans.

« À force de regarder des films, j’ai voulu avoir ma propre création. L’idée d’une série policière était déjà là et je l’ai développée quand l’occasion s’est présentée »

«Et changera l’homme en démon… » Cette phrase donne le ton de la première saison de Demon in the Mirror. Elle est diffusée entre février et juillet 2016. La deuxième saison est transmise de septembre 2016 à avril 2017. À la fin de cette année, la troisième saison sera lancée sur YouTube. Chaque saison comporte huit épisodes de quinze minutes chacun.

La saison 3 de « Demon in the Mirror » sera diffusée avant la fin de cette année.

« La première saison a enregistré 700 vues, alors que la deuxième compte 250 vues. Outre YouTube, la série est également projetée à Mulhouse, là où j’habite. Les gens apprécient ce que nous faisons, et ce, avec les moyens du bord », confie Kévin Sakac.

L’équipe de tournage est constituée d’une cinquantaine de personnes. Elles sont toutes des bénévoles. « Nous travaillons tous par plaisir. Les acteurs et techniciens sont tous talentueux. Ils ont besoin d’une plate-forme pour se faire connaître. La web série les encourage à promouvoir leur talent », dit notre interlocuteur.

D’ailleurs, il est l’acteur principal de la web série. Il incarne le rôle d’un policier qui fait justice lui-même. Ses méthodes peu conventionnelles ne plaisent pas aux autres. Kévin Sakac est aussi le metteur en scène et il s’occupe de l’écriture.

L’équipe de la saison 2 lors d’une projection.

Tout commence avec un défi en début 2016. Kévin Sakac est en classe de chimie. Lors d’une conversation, un ami lui demande de lui écrire un scénario. « Mon ami réalise des courts-métrages. Il m’a lancé un défi que j’ai accepté de relever », dit-il. C’est la première fois que le jeune homme écrit un script.

Cet originaire de Grand-Baie précise toutefois qu’il écrit des histoires depuis l’âge de 5 ans. « À force de regarder des films, j’ai voulu avoir ma propre création. L’idée d’une série policière était déjà là et je l’ai développée quand l’occasion s’est présentée », dit-il.

Demon in the Mirror

Une des séquences tournées pour la saison 3.

Il se documente avant d’écrire le script. Une fois cette étape achevée, Kévin et ses amis décident de diffuser la série sur le web. « C’était un nouveau projet et il était difficile de convaincre les chaînes de télé. Nous nous sommes donc tournés vers l’Internet. De plus, les épisodes peuvent être visionnés à tout moment sur notre chaîne YouTube », dit-il.

Demon in the Mirror est réalisée et montée par Kévin Sakac et Tahiry Ratovonarivo. « J’ai eu la possibilité de suivre l’option cinéma audiovisuel. J’avais deux heures de classe par semaine. J’ai appris plusieurs techniques ayant trait à la manipulation de la caméra et les prises de vue, entre autres. Pour les besoins de Demon in the Mirror, j’ai également regardé quelques vidéos sur YouTube », ajoute-t-il.

La série a déjà fait l’objet de trois projections organisées par l’Université de Haute-Alsace. « Pour les saisons 3 et 4, nous sommes soutenus financièrement par la ville de Mulhouse et la région Grand-Est. D’ailleurs, les lieux de tournage nous sont fournis par l’Université de Haute-Alsace, par le CROUS de Strasbourg et par certains acteurs », soutient le jeune homme.

Kévin Sakac fait de son mieux pour jongler entre sa passion pour la cinématographie et ses études. En effet, il étudie en France depuis 2013. Il souhaite être ingénieur chimiste.

En ce moment, l’équipe de Demon in the Mirror fait des démarches pour monter une association. Le but est de permettre aux passionnés de faire du cinéma sans avoir à passer par une école. Kévin Sakac consacre son temps libre à sa guitare et au football. Il joue pour une équipe de sa région. « Mes parents étaient surpris quand ils ont su que je me suis lancé dans la cinématographie. Je tiens à les remercier pour leur soutien », indique-t-il.

 

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