Kervyn Rayeroux vient d’être promu Hotel Manager de l’hotel Le Canonnier par le groupe Beachcomber. Une ascension réussie qui a pris son temps grâce à la persévérance d’un homme guidé par le ‘positive thinking’.
Sur les murs de son bureau à Pointe-aux-Canonniers, des photographies des bolides de course saisis au Grand Prix d’Abou Dhabi révèlent une de ses passions, l’autre étant la peinture. « À ma retraite, je prendrais mes pinceaux pour peindre des natures mortes », explique Kervyn, 43 ans, marié à Marie-Agnès et père de Laurent, 5 ans et Chanelle, 11 mois.
Dans l’immédiat, le quadragénaire a d’autres chats à fouetter. L’hôtel connaîtra une nécessaire rénovation cette année. Il s’agira de conserver son cachet familial, qui reste son principal attrait. « Nous n’allons rien bousculer », rassure Kervyn, qui sait le sens du terme ‘fidélité’ dans un secteur soumis à une rude concurrence des Seychelles ou des Maldives. L’hôtellerie n’est pas une terre inconnue pour cet homme qui a hérité d’un tempérament chevillé d’une mère, Monique, ex-championne de Maurice d’athlétisme et prof d’éducation physique au collège Lorette de Quatre-Bornes.
Cette rigueur qui aurait pu devenir martiale sera tempérée par sa scolarisation aux collèges Lorette de Vacoas et du St-Esprit. « Dans ces collèges, je me suis imprégné des principes d’humanisme, de solidarité et de partage », se souvient-il. Au sortir du collège de Quatre-Bornes, il prend de l’emploi à la Mauritius Commercial Bank, avant de mettre le cap sur l’Afrique du Sud. Durant un an, il s’inscrit aux études de Business Management. Las des études, il rentre à Maurice et part travailler dans les relations publiques au Shandrani.
« L’hôtel était le seul endroit où je pouvais rencontrer des étrangers pour me souvenir de l’Afrique du Sud », confie-t-il. À partir de là, commence un parcours parsemé de stages d’initiation à tous les métiers de l’hôtellerie, qui le mène à Paris et à New York. « À Paris, je me suis inscrit à une école de cuisine pour m’imprégner des bases de la cuisine, à New York, parmi les modules, il y avait un cours en Finances, puis en Australie un autre en vins et alcools ».
Kervyn suivra aussi un parcours fléché, les pieds droits dans ses bottes. Il sait que ses expériences empiriques d’un hôtel à l’autre et ses stages de courte durée doivent être validées par des études tertiaires. Il passera donc un master en Hospitality et Management à Birmingham. « Je l’ai fait aussi pour mes parents qui étaient des personnes modestes, ce master est mon passeport pour l’avenir », fait observer notre interlocuteur.
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