Kentish Moorghen : «Le projet Metro Express doit être accompagné d’un encadrement social»

Le projet Metro Express est source de tourmente pour de nombreuses familles, dont les maisons se situent sur son tracé. Cela en raison de la lettre qu’elles ont reçue du ministère du Logement et des Terres leur intimant d’évacuer les lieux.

« Je veux rester dans ma maison peu importe ce qu’on m’offre comme compensation », a fait comprendre Nariman au bord des larmes. « Qu’on nous donne un meilleur délai pour construire une nouvelle maison et qu’on nous donne le temps de nous installer », a expliqué Afsanah. 

Invitées de Jean-Luc Émile lors du Grand Journal de Radio Plus, le jeudi 30 mars, les familles ciblées ont fait ressortir que le délai pour quitter leurs maisons n’est pas raisonnable et que le montant proposé comme compensation était en deçà de la valeur de leurs biens. Pour elles, il n’y a pas de prix à la valeur sentimentale et l’attachement qu’elles ont pour ce quartier qui les a vus naître et grandir.

Pour Nariman, ce sera dur pour elle de quitter une maison où elle a vécu 40 ans. Alors que sa maison a été estimée à Rs 9 millions par un évaluateur, c’est une compensation de Rs 1,1 million qui lui a été proposée. Afsanah et Bilkish ont souligné qu’elles n’ont pas les moyens, ni la possibilité de faire l’acquisition d’un autre logement.

Il n’est pas facile d’évaluer un terrain ayant une valeur sentimentale, selon le Chartered Valuer Kentish Moorghen. Pour lui, il aurait fallu avoir un débat autour du relogement et l’encadrement des familles qui doivent évacuer leurs maisons et les aider à trouver un autre logement.

Mario Madarbaccus, qui représentait les habitants de Richelieu, a affirmé que ces derniers sont dans l’incertitude car ils ont entendu dire que le tracé allait passer à proximité de leur localité. Le délai arrive à terme le 6 avril pour les habitants de La Butte, à Port-Louis.