Interview

Kentish Moorghen: «Le GM doit offrir des incitations pour les logements abordables»

Le CEO de Prime Pillar Group se réjouit des propositions de la Law Reform Commission pour réguler le secteur immobilier. Prime Pillar offre un service diversifié, allant de l’évaluation en passant par les études de marché. Le secteur immobilier attire de nombreux investissements, mais reste confronté à certains défis et problèmes. Quels sont-ils ? Les défis sont nombreux. Plusieurs projets sont en cours sans qu’une étude de marché n’ait été menée. Ce qui est très dangereux. Car à un moment donné, si on ne connaît pas son marché et son environnement, on se retrouve avec une offre excédentaire. Ce qui entraînera une baisse des prix, résultant de ce qui pourrait être une bulle immobilière.
En tant que professionnels, il est important que  nous nous engagions dans un processus de Value Engineering. C’est la seule manière de proposer de la qualité. De nos jours, la majorité des acheteurs sont à la recherche de produits à des prix compétitifs. S’il y a la demande, nous devons créer l’offre. Et honnêtement, seules les personnes qui ont été formées dans ce secteur peuvent comprendre ce que je veux dire. Nous ne parlons pas de faire un projet juste parce que c’est un long shot. Nous devons comprendre et offrir ce que le marché réclame. Un autre aspect important est que les investisseurs (la plupart sont des second buyers) veulent avoir un retour décent en termes de rendements locatifs. Toutefois, le rendement est faible parce que le prix d’achat est élevé. En de telles circonstances, les plus sages vont chercher des investissements moins volatiles et risqués.
[blockquote]« Le financement pose également problème. Il y a des acheteurs potentiels avec une bonne capacité de remboursement, mais qui ne peuvent saisir les opportunités parce que la plupart du temps il n’y a pas de financement à 100 % »[/blockquote]
[row custom_class=""][/row] Le financement pose également problème. Il y a des acheteurs potentiels avec une bonne capacité de remboursement, mais qui ne peuvent saisir les opportunités parce que la plupart du temps il n’y a pas de financement à 100 %. Les banquiers doivent analyser les demandes au cas par cas. Les promoteurs restent obnubilés par le haut de gamme. Les projets à la portée de la classe moyenne sont-ils à ce point peu rentables ? Au contraire, les rendements locatifs sont beaucoup plus élevés. Faisons un simple calcul mathématique. Une location mensuelle de Rs 15 000 sur une propriété valant Rs 3 millions offre un rendement annuel de 6 %. En comparaison, la vente d’un produit haut de gamme génère un rendement ne dépassant pas les 4 %. De plus, il y a la prime après la vente… Ces projets sont aussi difficiles à revendre. Le gouvernement doit offrir des incitations pour les logements abordables. À cet effet, mon groupe s’apprête à présenter un nouveau concept abordable, qui devrait être le talk of the town. Il ne faut pas négliger la classe moyenne. Vous étiez en faveur de plus de réglementations dans le secteur immobilier. Comment accueillez-vous les recommandations de la Law Reform Commission (LRC) ? Je suis la personne la plus heureuse sur terre ! Espérons que cela devienne réalité. Si nous voulons nous positionner comme une plate-forme fiable pour l’investissement immobilier, il est temps de le faire. Je n’ai rien contre les ‘courtiers marrons’, mais il est temps de professionnaliser le secteur. Est-ce normal qu’un vendeur de crème glacée devienne du jour au lendemain conseiller en immobilier ? Il y a des professionnels qui ont été formés à ce métier. Nous devons utiliser leurs compétences. Il faut voir plus grand. Je suis prêt à aider à mettre en place ce régulateur. Prenons l’exemple de l’Afrique du Sud. Ce n’est qu’après une formation adéquate, qu’un agent immobilier est autorisé à exercer.
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