Kamlawtee: «J’ai vu mourir mon fils et je n’ai pu le sauver»

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"13254","attributes":{"class":"media-image wp-image-21818","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"225","alt":"Accident fatal \u00e0 Riche-Fond"}}]] L’autobus a été très endommagé.

</div> Les images de l’accident semblent encore vives dans sa mémoire. Kamlawtee souffrait de douleurs atroces mercredi matin, vers 4 heures. Son fils Ravichand décide alors de l’emmener à l’hôpital dans son camion mais sans la remorque. Il devait récupérer un travailleur en route. Mais arrivant à la rue principale de Riche-Fond, Saint-Julien, un autobus conduit par Deoraz N., 63 ans, a percuté son véhicule. Ravichand a été violemment projeté contre le pare-brise de son camion avant de chuter lourdement au sol. Sa mère s’est aussi retrouvée sur l’asphalte. Dix passagers du bus ont été blessés. Ravichand Baskalawa, sa mère Kamlawtee et les dix blessés ont été transportés à l’hôpital de Flacq où le décès de Ravichand Baskalawa a été constaté. Quant à sa mère, elle a signé la Discharge against medical advice avant de rentrer chez elle. Huit des blessés ont été autorisés à rentrer chez eux. Les deux autres victimes ont été admises à l’hôpital.

« Kamion-la tap an plin ek mwa »

[row custom_class=""][/row] Quant au chauffeur d’autobus, il s’est rendu au poste de police de Lallmatie pour rapporter l’accident. Deoraz N., habitant d’Ecroignard, a subi un alcootest qui s’est avéré négatif. « Je récupérais des travailleurs pour les transporter à Sans-Souci Sugar Estate sur les ordres d’un ‘contracteur’. Il y avait au total 25 passagers. Arrivant à Riche-Fond, j’ai remarqué un camion qui roulait à vive allure. Kamion-la finn debalanse ek finn rant lor mo lane. Dan rod evite, kamion-la inn tap an plin avek mwa », a raconté le conducteur de l’autobus aux enquêteurs en présence de son homme de loi. Après son interrogatoire, Deoraz N. a comparu devant le tribunal de Flacq où une charge provisoire d’homicide involontaire a été retenue contre lui. Pour obtenir la remise en liberté conditionnelle, il a dû fournir une caution de Rs 15 000 et signer une reconnaissance de dettes de Rs 25 000. La mère de Ravichand Baskalawa raconte le drame, en larmes. « J’ai essayé de sauver mon fils mais en vain. J’ai vu mourir mon fils et je n’ai pas pu le sauver. Il souffrait atrocement, c’était horrible. Je ne souhaite cela à personne », confie Kamlawtee. Le rapport d’autopsie a conclu que la victime est morte à la suite d’un choc dû à ses multiples blessures.