Live News

Kamla : «Je suis l’esclave battue de mon mari»

Kamla Kamla dit qu'elle a dû passer une nuit à la belle étoile pour échapper aux griffes de son mari violent.

Ce n'est pas la première fois qu'elle est victime de violences conjugales. Kamla, une résidente du Sud, a été une énième fois brutalisée par son époux Sanjeev, samedi dernier. Arrêté, il a avoué avoir tabassé sa femme mais sans intention de la tuer.

Publicité

Sa vie est un cauchemar. Kamla (prénom modifié), 39 ans, allègue que son époux la traite comme une esclave. Vers 19 heures le samedi 2 septembre, elle se trouve dans sa chambre lorsque son époux Sanjeev (prénom modifié), 42 ans, l’approche. Il est ivre. « Il m’a demandé de vérifier mon compte de Facebook, mais je n’avais pas assez de crédit sur mon portable pour le faire. Mon mari m’a alors agressée, poussée à terre et rouée de coups sur tout le corps », dit-elle. Grièvement blessée, elle est transportée à l'hôpital pour les premiers soins avant de regagner sa maison. C’est ce que Kamla a relaté dans sa déposition à la police.

Le même jour, la police de Nouvelle-France appréhende Sanjeev. Il passe aux aveux et argue qu’il a agi sous l’influence de l’alcool. « Je regrette ce que j’ai fait mais je n’avais aucune intention de tuer mon épouse», dit-il aux enquêteurs. Après son interrogatoire, il est placé en détention. Dimanche, il a comparu devant la Bail and Remand Court avant d’être reconduit en cellule policière. Lundi, une charge provisoire de violence domestique est retenue contre lui devant le tribunal de Grand-Port. Cependant, il a retrouvé la liberté conditionnelle après avoir fourni une caution de Rs 5 000.

Peur de leur père

Lors de notre rencontre, Kamla raconte : « Sanjeev et moi, nous nous sommes mariés il y a 11 ans et, depuis, il me traite comme une esclave en sus de me frapper. Li vive couma dir ban dimoun lontan cot ti traite bann madam couma esclave et fer zot fer tou kitsoz ki ena. » Kamla ajoute qu’elle ne supporte plus d’être battue à tout bout de champ : « C’est comme cela à chaque fois qu’il est ivre, j’ai déjà porté plainte contre lui mais il continue. »

Kamla ajoute que ses deux filles, qui sont en bas âge, sont traumatisées. « Sanjeev me frappe devant mes enfants qui ont peur de leur père, confie-t-elle en larmes. Le 2 septembre, lorsqu’il m’a tabassée, j’aurais pu mourir comme la dame qui a été tuée à Albion si mon beau-père n’était pas intervenu à temps.

Actuellement, je me sens en danger, car mon mari est déjà en liberté conditionnelle.» Selon ses dires, ce dernier est capable de tout, même si la cour lui a imposé des conditions.

Elle ajoute avoir dû quitter le toit conjugal pour se réfugier chez sa mère. « Les voisins peuvent témoigner que, récemment, j'ai dû passer une nuit à l'extérieur de la maison afin d’échapper aux griffes de mon mari qui a ensuite verrouillé la porte. Mo mem coner couma mo fine passe sa la nuit la dans ene fraisser cumsa. Tou cou mo ale guet la polis, zot fer mediation entre nou, mais mo tousel coner ki mo passer. Couma mo pou kapav continye viv coumsa ? Mo lavi enn martir », dit Kamla.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !