- La sexagénaire était victime de violence conjugale
Kamla Beechouk, âgée de 62 ans, voulait emménager dans une maison loin de son époux violent. Mais la Mauricienne, qui vivait à Saint-Leu, à l’île de la Réunion, depuis plusieurs années, n’a pu démarrer cette nouvelle vie qu’elle espérait. Jeudi après-midi, une infirmière qui avait l’habitude de venir la voir pour des soins, l’a découverte inerte. La sexagénaire avait des blessures au visage et sur le corps.
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L’infirmière a immédiate-ment alerté la gendarmerie et les pompiers. La police a initié une enquête pour homicide, dont le principal suspect est son époux. Ce dernier demeure introuvable à ce jour.
Voilà douze ans que Kamla Beechouk, originaire de Pamplemousses, avait fait ses valises pour aller vivre à l’île sœur. « Elle s’est mariée civilement à Maurice et s’est rendue à la Réunion », explique Mala, sa sœur. Mais l’idylle a tourné court. Kamla Beechouk subissait les coups d’un époux violent.
« Quand elle revenait au pays, elle nous racontait comment son époux la maltraitait. On la conseillait. L’année dernière, elle était venue pour quelques jours », indique sa nièce. « Li ti enn dimounn bien zovial ki konpran lavi. Nou ti leve tonbe ansam. Nou ti o kouran me nou pa ti atann pou fini koumsa », lâche la jeune femme encore sous le choc.
Même loin de sa famille, la victime, que tout le monde connaissait sous le sobriquet de Mone, donnait de ses nouvelles. Dimanche soir, quelques jours avant le drame, elle avait parlé avec sa sœur Mala au téléphone. La sexagénaire avait décidé de quitter son époux qui a des antécédents de violence domestique contre elle. Il avait même été envoyé en prison avant d’être libéré. Il avait pris une autre maison dans la même commune, suivant la décision de la sexagénaire de se séparer de lui. Mais selon Mala, sa sœur lui avait confié que son époux ne voulait pas qu’elle déménage.
« Elle m’a expliqué qu’elle avait obtenu une maison et qu’elle allait déménager au cours de la semaine. Elle m’avait confié que son époux n’était pas d’accord », souligne-t-elle. En raccrochant ce jour-là, elle était loin de se douter que c’était la dernière fois qu’elle l’entendait. « C’est un immense choc pour nous tous et une douleur atroce que de la perdre de cette façon », ajoute la nièce de Kamla Beechouk.
Prabha, une amie d’enfance de la victime, est tout autant affectée par le drame qui s’est produit. « Nous avons grandi ensemble. Nous fréquentions la même école. Elle était plus qu’une amie, elle était une sœur pour moi. À chaque fois qu’elle revenait à Maurice, on se voyait et elle me disait ce qui lui arrivait. Je ne suis pas d’accord avec ce qui s’est passé. Elle n’avait pas de famille proche là-bas », déclare-t-elle, meurtrie.
La meilleure amie de la victime à la Réunion, Françoise, a témoigné dans le journal en ligne l’Info.re. Elle est bouleversée par ce drame. « Elle était couturière, elle était toujours là pour moi, pour mes retouches. Je m’entendais bien avec son mari. Pour moi, les deux étaient de bonnes personnes. Je n’avais rien à dire sur son mari, après on ne sait pas ce qu’il se passe dans une vie de couple. il paraît qu’il la frappait », témoigne-t-elle.
Le maire Bruno Domen s’est dit très attristé par cette affaire et adresse ses sympathies à la famille de Kamla Beechouk. À samedi, le département des recherches était toujours sur la piste de l’époux qui, à la suite de cette tragédie, ne donne plus signe de vie.
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