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Judiciaire : les Court Officers disent travailler dans «l’incertitude et la frayeur»

La Court Officer’s Association, qui regroupe les Court Officers, est très remontée. Elle déplore la situation dans laquelle elle se trouve à travailler. Elle se dit travailler dans « l’incertitude et frayeur ».

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« Nous sommes très vulnérables, car nous sommes obligé de côtoyer les membres du  public compte tenu de la spécificité de notre travail qui est d’être en contact avec le public  en leur avisant et en leur fournissant des explications », explique un membre de cette association.    

Autre problème dont les Court Officers font face est comment doivent-ils se déplacer pour venir au travail. « Chaque jour, certains d’entre eux doivent se déplacer par leur propre moyen de transport. On nous a dit de prendre un taxi pour ceux qui voyagent par l’autobus et que les frais seront remboursables. On s’interroge pourquoi le judiciaire ne fournit-il pas un moyen de transport pour son personnel», soutient cette même source.

Par ailleurs, un membre de l’association déplore aussi le manque d’équipements pour se protéger du Covid-19. « Certains de nos collègues sont venus travailler le 20 mars 2020 depuis que le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a annoncé le confinement pour deux semaines. Cependant, on ne nous a pas remis les équipements adéquats, tels que des masques, des gants et le gel désinfectant », souligne l’association.

Ainsi, l’association se dit travailler dans l’incertitude et la frayeur, car actuellement, dit-elle, le pays est en train de faire face à une situation difficile, avec le Covid-19. « Nous ne refusons pas de venir travailler. Car, nous sommes là pour aider le pays, vu que nous faisons partie du service essentiel. Mais, ils nous faut aussi que nous travaillons dans des conditions plus securisées », martèle l’association

Des mesures exceptionnelles

Ils avancent aussi qu’ils sont obligés d’assurer le service : « Tous les jours , la Bail and Remand Court (BRC) est opérationnelle pour écouter les cas de ceux qui viennent d’être appréhendés par la police et font face à une accusation provisoire. Et de ceux qui sont en détention provisoire », explique l’association

Interrogé sur cette situation, le chef juge Eddy Balancy souligne : « Toute plainte de ce genre émanant de l’association doit être officiellement adressée au Master and Registrar (MR) de la Cour suprême, conformément à la procédure. Si et quand cela est fait, le MR va régler le problème. »     

Dans un communiqué émis le 20 mars 2020, le chef juge, Eddy Balancy, explique  que  « toutes les affaires fixées dans toutes les cours de justice à Maurice et à Rodrigues pendant la période de confinement sont renvoyées. Les nouvelles dates auxquelles ces affaires seront fixées seront communiquées ultérieurement à toutes les parties concernées ».

Ainsi, la cour de district de Port-Louis sera opérationnelle à la Bail and Remand Court  (BRC) à la New Court House à Port-Louis pour toutes les affaires urgentes civiles et pénales de toutes les cours de district de Maurice à partir du lundi 23 mars 2020.

Quant à la cour intermédiaire ( civile et criminelle) et la cour industrielle, elles pourront être contactées pendant cette période de confinement pour toutes les affaires urgentes.

Par ailleurs, toutes les demandes urgentes à la Cour suprême seront traitées du lundi 23 au vendredi 27 mars 2020 par un juge en chambre. Durant la semaine suivante (période de « Court Vacation ») il y aura un juge en chambre lundi, mercredi et vendredi seulement.

 

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