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Judiciaire : des Court officers mettent en avant des conditions de travail peu favorables

Des Court officers à l’hôtel Manisa, dimanche.

Manque de personnel, pas de système de climatisation, mauvaise infrastructure et aucune communication avec la direction. Tels sont les doléances des Court officers soulevés lors de leur assemblée générale annuelle qui a eu lieu le dimanche 26 novembre 2023, à Manisa Hôtel, à Flic-en-Flac. D’autre part, durant cet évènement, le ministre de la Fonction publique, Anjiv Ramdhany, a annoncé plusieurs projets pour assurer le bien-être et la santé mentale des fonctionnaires. 

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Ils étaient une cinquantaine de Court officers qui ont répondu à l’appel de la Court Officers Association. Le Président de la République, Prithvirajsing Roopun, le ministre de la Fonction publique, Anjiv Ramdhany et le président de la Government Services Employees Association, Radhakrishna Sadien, étaient également présents. 

Selon le président de l’association, Ram Awotar, durant les 15 dernières années, il y a eu une diminution du nombre de personnel dans le judiciaire. De plus, a-t-il fait ressortir, les infrastructures ne sont pas à la hauteur d’un système judiciaire à l’ère de 2023. Ensuite, il n’a pas manqué de décrier le manque de communication entre la direction de ce secteur> Surtout que les Court officers  sont considérés comme étant le maillon clé du système.   

Application mobile pour les fonctionnnaires

Invité lors de cet évènement, Anjiv Ramdhany a, quant à lui, annoncé que son ministère est en train d’acheter une application mobile spécialement conçue pour les fonctionnaires afin de leur fournir le soutien et les services nécessaires pour assurer leur bien-être et leur santé mentale. Il a ajouté que son ministère s’engage activement à soutenir et à encourager les départements à se lancer dans des normes de certification ISO en matière de gestion de la qualité, de santé et de sécurité. 

Anjiv Ramdhany a aussi évoqué le « electronic digitally management system (EDMS) » qui remplacera le registre manuel. Ce projet pilote, une fois réussi, sera installé dans l’ensemble de la fonction publique. Il a aussi indiqué qu’il envisage de présenter une proposition visant à intégrer l’intelligence artificielle (IA) au sein des ministères dans le but de moderniser et rendre plus efficace la fonction publique à l’ère de la technologie.

Le Président de la République, Prithvirajsing Roopun a salué la présence d’un plus grand nombre de femmes dans la profession. Il n’a pas manqué d’encourager ces hommes et femmes qui jouent un grand rôle dans l’administration de la justice. D’autant plus que c’est un travail qui demande beaucoup de rigueur et de formation en continu où les officiers sont appelés à travailler sous pression. 

Cet évènement était également marqué par la présentation d’une récompense à ceux qui ont contribué dans le secteur et qui sont désormais à la retraite. Parmi, Vivekanand Koolomuth, 76 ans, qui a travaillé dans le secteur pendant cinq décennies. 

Réactions des courts officers

Jay Ramgoolam, trois ans dans le judiciaire : «Un officier fait le travail de quatre à cinq officiers» 

« Consider those behind the curtain », tel est l’appel de Jay Ramgoolam, Court officer depuis trois ans. Ce dernier décrit le manque accru de personnel et les conditions dans lesquelles ils sont amenés à faire leur travail. Il précise qu’un officier est appelé à effectuer la tâche de quatre à cinq officiers. Il évoque également les problèmes d’infrastructures et le système de climatisation non opérationnelle. « Ce n’est guère possible de travailler dans ces conditions inhumaines. Si nous avons les installations adéquates et le soutien, définitivement nous pourrions mieux performer », fait-il ressortir. 

Sharmila Narain, 15 ans au sein du judiciaire : « Si ces manquements ne sont pas tenus en ligne de compte, le judiciaire souffrira »

Pour Sharmila Narain, être Court officer est un travail qui n’est pas monotone. « C’est un travail intéressant, mais le judiciaire deviendra un secteur à problème si les manquements que nous décrions ne sont pas traités au plus vite ». Elle concède qu’il existe effectivement une absence de communication entre le personnel et la direction. Toutefois, tout espoir n’est pas perdu, car l’association œuvre davantage vers le dialogue. 

Vivekanand Koolomuth, retraité : «Le judiciaire, c’est une université de la vie»

« Toutes les solutions de la vie se trouvent dans le judiciaire », déclare Vivekanand Koolomuth, 76 ans, qui compte 50 ans d’expérience dans ce secteur. Pour lui, il faut encourager davantage des jeunes à intégrer le judiciaire, car c’est un secteur où on n’en finit pas d’apprendre. Le septuagénaire reconnait qu’il y a des hauts et des bas comme dans de nombreux départements, mais il faut positiver.

  • defimoteur

     

 

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