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Joy Vickash Appiah : quand sa thérapie devient son gagne-pain

joy_vickash_appiah.jpg L’achat d’un terrain pour la construction d’une pépinière est un projet phare envisagé en 2018.

Si Joy Vickash Appiah a réussi à surmonter sa maladie, c’est grâce à la plantation. Aujourd’hui, cette activité a donné une nouvelle orientation à sa vie.

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À Mahébourg, à la rue Bazar Ville Noire,  Plaisir du Jardin n’est pas un inconnu pour les habitants de la région. Ce petit bout de paradis appartient à Joy Vickash Appiah, plus connu comme un ancien « banian de poisson ».

«  J’ai exercé ce métier  depuis plus de 10 ans.  Mais, suite à une maladie, j’ai dû abandonner mon travail pour poursuivre le traitement à la maison », raconte Joy Appiah. C’était une phase très difficile de sa vie. «  J’avais l’habitude de travailler. Rester à la maison sans rien faire me rendait encore plus malade », déclare notre interlocuteur.
Comment est né Plaisir du Jardin ? Joy Appiah  avoue qu’il n’a jamais été attiré par la plantation. « Un jour, j’ai décidé de planter pour oublier mes peines. Cette activité m’a fait du bien. D’ailleurs, c’est une très bonne thérapie », dit-il.

À son avis, une chose est sûre : observer les plantes grandir et les fleurs fleurir, donne le goût de vivre. Au fur et à mesure qu’il se consacrait à la plantation, il s’est rendu compte que s’il veut gagner sa vie, ce sera uniquement en se lançant dans cette activité d’une manière plus professionnelle.

Climat

C’est ainsi que naîtra Plaisir du Jardin, dans l’arrière-cour de sa maison. Sur une superficie de 20 perches, on retrouve une variété de plantules. Fougères, Kalanchoë, succulents, bougainvilliers, parmi tant d’autres. Ce n’est pas tout. Joy Appiah se spécialise aussi dans la culture des bonsaïs.

Si au début, il était le seul, aujourd’hui il emploie trois personnes  à plein temps. En quelques années, sa petite entreprise a connu une croissance constante. « Vous pouvez  construire un château, mais si vous n’avez pas une seule plante dans votre cour, le château n’a pas d’importance », lance-t-il.

À la fin de chaque mois, il vend ses plantules dans la succursale de Winner’s de Rose Belle. « Je livre aussi chez King Savers et aux particuliers », dit-il. Chaque mois, une centaine de pots sont vendus, à partir de Rs 50 l’unité. Pour le bonsaï, il faut compter entre Rs 500 et Rs 4 000. Le plus gros défi auquel fait face Joy Appiah dans ce métier est commun à tous les planteurs : le climat.

« Les plantules, surtout, sont très fragiles et vulnérables aux grosses pluies, la forte chaleur et le vent », déplore-t-il. La seule façon de protéger les plantes est de les cultiver sous serres. D’ailleurs, il dit avoir récemment investi Rs 100 000 dans une serre.


Vie personnelle

Marié et père d’un garçon de 12 ans, Joy Appiah dit avoir le soutien de sa famille dans son activité.  «  Mon fils m’aide après l’école et ma femme après son travail. Ils éprouvent aussi la passion pour la plantation et le jardinage », fait-il ressortir.

Il pratique  le  sport, notamment la musculation comme passe-temps. Il donne ce conseil à ceux qui passent par des moments difficiles : «  Faites ce qui vous rend heureux.  À titre d’exemple, pratiquez le sport ou le jardinage, c’est le meilleur remède », dit-il.


Projets

Plaisir du Jardin est aujourd’hui connu à travers Maurice. Toutefois, l’objectif de Joy Appiah ne s’arrête pas là. Il tient plusieurs projets à cœur, afin d’emmener son entreprise à un plus haut niveau.

« Je souhaite importer des plantules d’orchidées de Thaïlande. L’orchidée  est très demandée à Maurice. J’ai déjà commencé les démarches pour l’importation. J’espère que le projet sera une réalité d’ici à l’année prochaine », déclare l’entrepreneur.

Par ailleurs, l’achat d’un terrain pour la construction d’une pépinière est aussi un projet phare envisagé en 2018.

 

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