Ce week-end marque la fin des vacances scolaires du premier trimestre, mais aussi les journées portes ouvertes dans les sites témoins de notre passé. 26 sites et monuments sont à découvrir, la plupart gratuitement, depuis vendredi et jusqu’à ce dimanche, dans le cadre des journées portes ouvertes organisées par le National Heritage Fund (NHF), en collaboration avec le ministère du Tourisme. Si certains sites et monuments sont très connus des Mauriciens, d’autres le sont moins. Immersion au cœur de l’histoire de Maurice.
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Sookdeo Bissoondoyal Memorial Centre, Rivière-des-Anguilles
Le musée commémoratif Sookdeo Bissoondoyal est situé sur la route principale du village de Tyack, Rivière-des-Anguilles. Il se trouve dans la maison où est né Sookdeo Bissoondoyal. Ce bâtiment simple est fondamentalement rectangulaire, composé de murs en pierre et recouvert de tôles ondulées. Le musée commémoratif Sookdeo Bissoondoyal a été inauguré par sir Anerood Jugnauth, alors Premier ministre, en présence de sir Veerasamy Ringadoo, Gouverneur général, et Armoogum Parsuramen, ministre de l’éducation, des arts et de la culture, le 3 avril 1987.
La mission du Sookdeo Bissoondoyal Memorial Museum est de perpétuer la mémoire de la personne qui l’a nommé. Il informe le public sur la vie et le travail de Sookdeo Bissoondoyal en tant que grand dirigeant ayant contribué à l’indépendance de Maurice et à l’éducation des pauvres.
Prison de Belle Mare
Les anciennes prisons d’esclaves de Belle Mare furent sans doute construites durant le dernier quart du 18e siècle. ll existe des témoignages traitant des troubles considérables qu’il y eut parmi la population esclave au cours de la dernière décennie du 18e siècle et durant la période de 1829 à 1831. Ces bâtiments peuvent avoir été utilisés comme prisons durant de telles urgences.
Belle Mare Sugar Factory
Cette sucrerie date probablement des dernières années de l’occupation française car, en 1808, les héritiers de Rhune, qui en étaient propriétaires, formèrent une société afin d’élever « les bâtiments et usines, pour les plantations qu’ils ont l’intention de cultiver ». La petite fille du concessionnaire Malo de Rhune, née Marguerite Félicité Lebreton, épousa A. d’Epinay en 1817. Et en 1822, Adrien d’Epinay, introduisit le premier moulin à vapeur de l’île sur la propriété. Et à partir de 1828, la plupart des moulins de l’île étaient actionnés par la vapeur ou l’eau. C’est là aussi qu’il tint de nombreuses réunions politiques pendant les années troubles autour de 1832. Le lieu de réunion était la salle à manger. Le 21 septembre 1872, un générateur de l’usine explosa et fit un mort. Et en 1875, la sucrerie cessa de fonctionner. Le domaine fut longtemps la propriété de la famille Dalais et Constance s’en rendit acquéreur en 1953.
Maison St Aubin
Les terres de Saint Aubin furent acquises en 1778, du concessionnaire le comte de Merville, par Pierre de Saint-Aubin, qui lui donna son nom. En 1818, Henri Pitot acheta une partie de Saint Aubin et, avec son associé Gaillardon, construisit la sucrerie qui fut opérationnelle dès 1819. C’est la même année que la maison coloniale de Saint Aubin fut construite. Aujourd’hui, elle a été rénovée et transformée en table d’hôte.
À partir de 1825, le sucre mauricien est admis sur le marché de Londres. Rapidement, Saint Aubin se retrouve une des principales sucreries dans le sud de l’île. La seule centralisation qui eut lieu sur Saint Aubin est celle de la sucrerie de Beau-Bois, en 1892.
En 1898, Gustave Guimbeau, après avoir vendu ses parts dans la sucrerie de La Baraque, rachète toutes celles de Saint Aubin. Jusqu’à présent, la famille Guimbeau est restée seule propriétaire de ce domaine.
Saint Aubin cessa ses activités usinières en 1945, après un cyclone dévastateur, dans un contexte de crise face à la surproduction sucrière mondiale. Elle s’associe alors à la sucrerie d’Union, pour créer l’usine coopérative d’Union Saint Aubin, opérationnelle encore aujourd’hui. En 1958, Saint Aubin rachète le domaine de Bois Chéri, qui abrite une usine et une plantation de thé. Et ils font prospérer leurs activités dans le thé et en 1990, La Route du thé est créée.
Château Riche-en-Eau
Ce n’est qu’une fois l’an, dans le cadre de la Journée mondiale du patrimoine, en avril, que le château de Riche-en-Eau ouvre ses portes au public. La bâtisse, au style colonial a, en fait, été construite en 1870, à Plaisance. La maison de Plaisance fut démontée pour être reconstruite par Edgar de Rochecouste à Riche-en-Eau, vers 1890. Il supprima l’étage, mais rehaussa les soubassements. La demeure de Riche-en-Eau faisait partie du domaine de l’ancienne sucrerie. Les vestiges de la sucrerie sont toujours visibles dans le parc de la demeure. Le parc est surtout l’œuvre de Maurice de Rochecouste, le fils d’Edgar.
Bras d’Eau National Park
Connu pour certains, mais complétement méconnue pour d’autres, le parc national de Bras d’Eau a été proclamé parc national le 25 octobre 2011. Il couvre une superficie totale de 497,2 ha et se trouve principalement sous les plantations d’acajou, d’araucaria, de tecoma et d’eucalyptus. Le nom Bras d’Eau tire son origine du contour de la masse d’eau en forme de bras, qui fait saillie dans la terre entre la pointe Radeau et la baie de Belcourt.
Bras D’eau avait été choisi par certains propriétaires français pour la construction d’une sucrerie. Au cours des années qui ont suivi, des gens se sont installés autour du moulin et un village entier a été créé. Après la fermeture de la sucrerie, les gens ont également quitté les lieux. Cependant, ils ont laissé derrière eux des vestiges d’une architecture et d’une infrastructure impressionnantes, qui témoignent de la vie trépidante existant dans la région des années auparavant. Le parc national Bras d’Eau abrite des zones de végétation indigène, ainsi que des oiseaux endémiques.
Mare Sarcelle fait partie du parc national de Bras d’Eau et couvre une superficie de 89,37 ha. Il se compose d’une importante population florissante de mangroves et d’espèces de plantes indigènes, et abrite également quelques espèces d’oiseaux migrateurs. Ce site est idéal pour les activités de loisirs telles que la randonnée et l’observation des oiseaux.
Musée de l’Immigration indienne, Moka
Situé à l’Institut Mahatma Gandhi, de Moka, le musée de l’Immigration indienne rend hommage aux travailleurs engagés et à leur histoire. Fondé en mars 1991, il représente les immigrants indiens et présente la culture et les idéologies indiennes à ses visiteurs. Chaque objet de la collection, tels que des cartes, des photographies et des documents, décrit lers différentes phases rencontrées par les immigrants indiens à Maurice.
Avec des exposés développés à travers divers objets d’origine, vous retrouverez ainsi, lors de la visite guidée une baïtka du 19e siècle, des outils agricoles, des objets de culte, des textes sacrés - dont le premier Ramayana amené sur l’île en 1842, des bijoux et d’autres objets antiques.
Vous pourrez également approfondir vos connaissances au moyen de témoignages sur les différentes célébrations et autres aspects traditionnels de la culture indienne - plantes médicinales, instruments de musique, habits traditionnels et autres. Le musée de l’immigration indienne, tout un lieu consacré à l’histoire et au savoir ancestral de ces travailleurs engagés.
Plan du musée de l’Immigration indienne
Le rez-de-chaussée propose un voyage à travers les différentes étapes de l’histoire des coolies. Les panneaux et les applications multimédias vous permettront de suivre leur voyage, leur départ de l’Inde jusqu’à leur acheminement vers les différents établissements sucriers mauriciens. Vous découvrirez ainsi les diverses facettes de leur vie économique, sociale et culturelle.
Au premier étage, une section est dédiée essentiellement aux traditions et aux célébrations de la culture indienne : bijoux et vêtements traditionnels, instruments de musique, textes sacrés, ainsi que d’autres reliques religieuses - dont certaines datant de 1856, parvenant d’un ancien temple de Beau-Vallon. Vous y trouverez des pièces rares mises à la disposition du public pour faire découvrir cette culture disposant d’un caractère visuel riche.
Martello Tower, La Preneuse
La Batterie de La Preneuse fut construite en 1799. Elle fut nommée ainsi parce qu’elle fut construite à l’aide de l’équipage du bateau du même nom. Ce site, comme tous les sites militaires de défense de l’île, rappelle à la mémoire l’histoire de notre île, point stratégique dans l’océan indien, convoité par les grandes puissances des 18e et 19e siècles, et l’importance pour les administrateurs de la défendre des intrus.
Accès gratuit ce dimanche 28 avril
- Belle Mare Sugar Factory, Belle-Mare
- Belle Mare Prison, Belle-Mare
- La Route des esclaves, Le Morne
- Sookdeo Bissoondoyal Memorial Centre, Rivière-des- Anguilles
- Robert Edward Hart Museum, Souillac
- Frederik Hendrik Museum, Vieux Grand-Port
- National History Museum, Mahébourg
- Aapravasi Ghat, Port-Louis
- Maison de Saint Aubin, Saint Aubin
- Domaine des Aubineaux, Forest-Side
- SSR Memorial Centre, Plaine Verte,
- Museum of Indian Immigration, Moka,
- La Citadelle, Port-Louis,
- Domaine de Bois-Chéri,
- Bras d’Eau National Park,
- SSR Botanical Garden et le Château Mon Plaisir à Pamplemousses
- Le Château du Réduit
- L’Hôtel du Gouvernement, Port-Louis
- La Tour Martello, La Preneuse
À découvrir à prix promotionnels
L’Aventure du sucre, Pamplemousses
Entrée : Adulte Rs 150- enfant de 6-12 ans Rs 75. Gratuit pour les moins de 6 ans
Eureka Maison Créole, Moka
Entrée : Rs 200 au lieu de Rs 300
Île aux Aigrettes (sur réservation uniquement)
Tarif spécial de Rs 125 par adulte et Rs 75 par enfant de 4-11 ans.
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