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Journée mondiale sans Facebook : Tous accros ?

No Facebook

Pourquoi utilisez-vous Facebook ?

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« Pour des milliers de raisons ! » répondez-vous à l’unisson. Ce 28 février est célébrée la Journée mondiale sans Facebook. Selon ses promoteurs, le but est de lutter contre la cyberdépendance. Et vous, êtes-vous dans le vert, l’orange ou le rouge dans votre relation au réseau social ?

Le besoin de se mettre en scène

« J’utilise Facebook principalement pour poster des photos et des vidéos », confie Jonaelle Sardoo, télévendeuse dans un centre d’appels à ébène. Ce qui l’intéresse, c’est surtout de partager ses activités quotidiennes à travers Facebook. « Je pense que c’est un bon moyen de sauvegarder les souvenirs. » Ainsi, grâce à l’option ‘memory’ du réseau social, chaque jour les souvenirs qui ont été partagés sur Facebook refont surface à la même date.

« Quand je me rends dans des endroits sympas, je trouve que c’est intéressant de le poster sur Facebook, cela permet aux autres de découvrir des endroits à visiter. Et moi, je peux revenir sur ces souvenirs quand je veux. Cela me permet de revivre de bons moments », explique Jonaelle. Pour notre interlocutrice, pas question de ne pas utiliser Facebook pendant une journée : « Je ne crois pas que je pourrais me passer de Facebook, ce réseau fait partie de mon quotidien. Je peux upload jusqu’à dix photos et vidéos par jour. Si je ne le fais pas le même jour, cela n’a plus de sens pour moi. »

Pour s’informer

« Pour moi, Facebook est avant tout un moyen de s’informer. » Loïc Gangaram préfère de loin le réseau social pour se documenter. « J’utilise principalement Facebook, plutôt que Tweeter ou YouTube, pour mes lectures. Aujourd’hui, même la presse utilise Facebook pour véhiculer les informations. » Pour ce jeune homme de 23 ans, toute documentation est accessible en un clic sur Internet. « Il y a les informations dans tous les domaines et elles  se trouvent sur une seule plateforme.

Sport, faits divers, politique, info locale et internationale, astuces, découvertes, société, et la liste est encore très longue. » Cela représente pour Loïc une base de données conséquente en termes d’informations, car elle est alimentée par des millions de personnes. « Ce qui me fascine le plus, c’est qu’instantanément, les informations sont facilement reprises, partagées, commentées par tous, et sur une très grande échelle. »

Toutefois, le jeune homme est très conscient qu’il faut se méfier de la véracité des informations sur le Net. « Même si je loue les qualités de Facebook, je sais que les informations ne sont pas toujours vérifiées, du moins pas rapidement. Mais le réseau social demeure pour moi la principale source d’informations avant tout. »

Un brin d’histoire

Le 28 février a été proposé comme Journée internationale sans Facebook sur Facebook même ! L’intérêt de cette journée, selon ses promoteurs, serait de lutter contre la cyberdépendance, protester contre l’intrusion des publicités se faisant passer pour de l’information et rappeler au réseau social qu’il ne sert à rien sans ses clients.
Les promoteurs insistent aussi sur la sécurisation nécessaire de l’outil qui est perméable à de nombreuses attaques et autres pillages d’informations.
Pour en savoir plus, le plus simple est encore de se rendre sur Facebook et de découvrir la page consacrée à l’événement. Mais attention, pas aujourd’hui !

Source : Internet

Le tue-l’amour des temps modernes

« Je n’utilise plus Facebook », déclare Yasseen Dilmahomed, 32 ans.Le jeune homme est persuadé que surexposition de la vie privée, jalousie et infidélité sont monnaie courante sur Facebook. « Pour moi, Facebook est un danger pour les couples. Mon couple a lui-même été victime de Facebook il y a deux ans et depuis, je ne veux plus entendre parler de cette chose », explique-t-il. Pour certains, le réseau social est un élément perturbateur et nuit à la sérénité des couples.

« Je suis sûr que certaines personnes pensent comme moi, surtout si une de leurs relations a déjà été gâchée pour une histoire de message ou de statut. » Le jeune homme avoue qu’il était à un moment jaloux des amis virtuels de sa fiancée. « J’utilisais Facebook surtout pour garder un œil sur la page de ma copine », confie Yasseen. C’est d’ailleurs pour cette raison que sa partenaire et lui se sont séparés. « C’est de notre faute à tous les deux.

Elle était beaucoup trop accro au réseau social et je me sentais négligé. Elle y consacrait beaucoup de temps. Et moi, je ne pouvais pas comprendre, j’avais des soupçons, je surveillais tous ses faits et gestes sur Facebook et dès qu’il y avait quelque chose qui ne me plaisait pas, je me disputais avec elle », raconte t-il. Pour ne plus rencontrer ce genre de problème à l’avenir, Yasseen a décidé d’effacer son compte.

La proximité

« C’est très pratique pour rester en contact avec la famille et les amis. » Pour Stéphanie Boucherville, c’est aussi simple que cela : elle a seulement besoin d‘être proche de sa famille et de ses amis. « Nous avons une vie bien remplie maintenant, avec le travail qui nous occupe, nous n’avons pas toujours le temps de prendre les nouvelles des autres, le monde bouge très vite et la messagerie instantanée de Facebook rend les choses un peu plus faciles. »

Stéphanie vient de terminer ses études et occupe les fonctions de secrétaire dans un collège. Avec ses nouvelles responsabilités, elle ne voit presque plus ses amis. « Quand on quitte l’école, on perd parfois le contact avec certains amis et je trouve que c’est très sympa de pouvoir leur envoyer un petit message de temps en temps pour savoir ce qu’ils sont devenus ou s’ils vont bien. » Pour Stéphanie, les appels téléphoniques sont presque inutiles de nos jours.

« Je ne passe presque plus d’appels, cela coûte cher aussi. Je garde mon crédit pour les appels importants et les urgences. » Le group chat est aussi un atout non négligeable, selon la jeune secrétaire. « Si j’ai un message à faire passer à plusieurs personnes, je n’ai pas besoin d’envoyer un par un, je n’ai qu’à mettre tout le monde dans un seul message. » explique-t-elle.

Sensibilisation et publicité

« Facebook peut être un moyen efficace pour passer des messages de sensibilisation et pour faire de la publicité, il faut juste bien savoir l’utiliser, car il peut être une lame à double tranchant. » Selven Govinden est travailleur social et possède aussi sa propre entreprise. Pour lui, Facebook est très important pour ces deux activités. « En tant que militant pour le mauricianisme et l’écologie, je me sers de Facebook pour toucher beaucoup plus de personnes, car nombreux sont ceux qui utilisent ce réseau social.

Il a beaucoup de potentiel pour atteindre les gens. » Le travailleur social s’intéresse aussi à la promotion de l’art : « Utiliser l’art pour sensibiliser est très important de nos jours, surtout si nous voulons toucher les jeunes. Les dessins, la sculpture, même le théâtre et la chanson attirent les jeunes. J’estime que c’est bête de faire quelque chose d’artistique et de le garder pour soi quand nous pouvons utiliser les réseaux sociaux pour le montrer et par ricochet, conscientiser les autres. »

Pour son travail aussi, Selven utilise beaucoup Facebook : « C’est important pour moi car grâce à Facebook, je peux me faire connaître et attirer plus de client. Beaucoup d’entrepreneurs le font, alors pourquoi négliger cet atout ? »

Dr Samcoomar Heeramun : « Le cyberdépendant refuse de reconnaître sa dépendance »

«Utiliser Internet de manière abusive et excessive engendre des difficultés chez l’individu », explique le Dr Samcoomar Heeramun, psychothérapeute. « Ces personnes cherchent en permanence à se connecter, elles deviennent anxieuses et désorganisées si elles n’arrivent pas se connecter », ajoute-t-il.

Le Dr Heeramun associe la cyberdépendance à la toxicodépendance : « Tout comme les toxicomanes, les cyberdépendants montrent des symptômes de manque et peuvent utiliser des mensonges pour réduire l’importance de leur addiction, ils refusent de reconnaître leur dépendance. Ce qui peut susciter un sentiment de détresse et créer des problèmes au niveau psychologique, social ou professionnel. L’obsession pour Internet finit par éloigner l’internaute de la réalité à force d’être cloué au clavier pendant des heures. »

Traitements

« Le cyberdépendant nie qu’il a un problème et finit donc par refuser de l’aide », soutient le psychothérapeute. Des traitements sont cependant proposés pour qu’il ait une chance de s’en sortir. Selon le Dr Heeramun, les parents et les proches jouent un grand rôle pour aider les cyberdépendants. « Dans un premier temps, les amis et la famille doivent instaurer une certaine forme d’autodiscipline : faire prendre conscience au cyberdépendant de ses difficulté à rationner ses heures de connexion sans tenir une comptabilité réaliste de sa consommation.

Il faut aider un cyberdépendant à renouer avec des activités réelles et essayer de redéfinir son projet de vie, pour lui faire prendre conscience des dégâts que cette dépendance entraîne sur la concrétisation de ce projet. Et si vous avez des difficultés à instaurer cette autodiscipline, il faut absolument consulter un psychologue ou un psychiatre, » conclut le médecin.

 

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