Tout est une histoire de communication, d’alchimie et de complicité entre partenaires. Alors que nous célébrons la Journée mondiale de la danse ce lundi 29 avril, nous sommes partis à la rencontre de couples qui partagent la même passion pour la danse.
Danse contemporaine, kizomba, salsa, bachata et danse orientale sont des danses de couple où les partenaires évoluent ensemble bercés par leurs mouvements. Nombreux sont ceux qui connaissent les frères Joseph, Mathieu et Samuel. Mais très peu de personnes savent que c’est à travers la danse que Mathieu Joseph a rencontré celle qui est aujourd’hui sa femme et la mère de son enfant. Mathieu, qui pratique la danse depuis qu’il a neuf ans, a grandi dans une famille de danseurs.
« Mes parents étaient des danseurs et leurs cinq enfants ont suivi le pas. » Lors du spectacle de l’indépendance il y a huit ans, le destin le fait rencontrer Manuella Victor. « Nous étions dans la même troupe de danseurs. » Ils font connaissance avant de se mettre en couple peu de temps après. « Nos danses se rejoignent tout en étant différentes », confie le couple qui se spécialise en danse contemporaine. « Etre en couple lorsqu’on partage la même passion comprend des avantages et des désavantages, car parfois le manque de rigueur peut laisser la place à la paresse face à la proximité du couple. »
Dans le sens inverse, Mathieu confie que Manuella comprend son art. « C’est aussi beaucoup de compréhension et, par exemple, puisque je sais qu’elle n’a pu danser pendant plus de neuf mois lorsqu’elle était enceinte, je prends le relais avec le bébé pour la laisser vivre sa passion. »
Cette année, vous les retrouverez sur le plateau de la prochaine édition du concours VIBE pour une prestation. « En dansant, nous respirons la complicité, indique Mathieu. Cela nous arrive de monter des chorégraphies ensemble et je puise de ses idées. » D’ailleurs, il souhaite que Manuella puisse se présenter aux Jeux de la Francophonie l’année prochaine avec la troupe.
Double passion commune
L’alchimie s’est créée sur scène. Avita Tahal et Aman Chuckun vivent une passion commune depuis cinq ans. Il y a cinq ans, ils se rencontrent au sein de la Krumania Dance Academy. « Je dansais depuis dix ans lorsqu’Aman a intégré la troupe et nous sommes devenus de très bons amis, confie Avita. Comme il n’habitait pas loin de chez moi, nous faisions souvent la route ensemble. »
Au fil des répétitions et des spectacles, le couple développe des affinités. Si Avita pratique la danse pour le plaisir, Aman a, lui, choisi de vivre de sa passion. Il participe régulièrement à des compétitions. « Souvent, les gens nous demandent si nous sommes en couple après nous avoir vu danser, car à travers les gestes, le sourire et le regard, ils peuvent tout de suite voir qu’il y a quelque chose entre nous. Être dans la même troupe implique aussi d’accepter que son partenaire ait différents partenaires de danse. Danser ensemble demande des concessions et nous ne pouvons laisser la place à l’amertume. Il y va de la santé du couple et de la troupe », explique Avita.
Ils ne sont pas danseurs professionnels, mais l’amour pour la danse a grandi au sein de leurs relations depuis sept ans. Damiano Adelaïde, 26 ans, et Stechia Ramsamy, 22 ans, se rencontrent lors d’un cours de danse avec le club Crazy Salsa. « A l’époque j’étais déjà intégré et Stechia s’est jointe au club un an après. » Ce qui n’est qu’une simple amitié se transforme en complicité quelques mois plus tard.
Alchimie et magie…
Aujourd'hui, salsa, bachata, kizomba, meringue n’ont plus de secrets pour eux. « Nous avons évolué ensemble et maintenant nous sommes souvent sollicités pour les mariages et autres événements, raconte Damiano. Ces cours de danse ont aidé notre couple à développer une alchimie. Certaines danses, comme le bachata, demandent beaucoup de sensualité. Au fil des années et après un long apprentissage, une magie s’est créée entre nous. »
La danse traverse les années et ne prend pas une ride pour Maleena Jugroop-Muneesamy et Indiren Muneesamy. Maleena, qui tient son école de danse, fait la rencontre d’Indiren en 1998. Depuis 21 ans, ils sont les seuls à danser le Bharata Natyam en couple. « Notre première danse était pour le spectacle de l’indépendance. J’avais besoin d’une partenaire pour un spectacle et c’est elle qui m’a accompagné. » Plusieurs opportunités se présentent par la suite à Maleena et Indiren.
Ils s’unissent en décembre 1998. « J’aimais sa personnalité et le fait de partager la même passion. » Le couple se produit ensuite en Corée du Sud, en Espagne et à La Réunion. « Danser ensemble demande beaucoup de patience et de complicité. Il nous arrive d’avoir des désaccords sur nos idées mais, au final, nous ne dansons pas seulement pour nous ou l’un pour l’autre mais pour le public. »
Comme sa femme, Indiren, professeur de Bharata Natyam au Mahatma Gandhi Institute, transmet sa passion pour la danse aux plus jeunes. Aujourd’hui encore, Maleena et Indiren créent des chorégraphies pour des spectacles locaux.
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