Traditionnellement fêtée le premier dimanche du mois de mai, la Journée mondiale du rire existe depuis 1998. Ayant fêté ses 20 ans l’an dernier, cette Journée mondiale du rire prouve que le rire comporte bel et bien des bienfaits. En effet, prendre une dizaine de minutes pour rire, c’est bon pour la santé. C’est pourquoi de nombreux médecins recommandent de rire, d’où le fait que la thérapie du rire prend de l’ampleur.
Ismael Chanel : «C’est le public qui choisit si on est comique ou pas»
« On ne rit pas parce qu’on est heureux, on l’est parce qu’on rit » Le rire c’est le fait de manifester sa joie ou sa gaieté par une expression du visage et de la bouche. Le rire dépend également des circonstances. Qu’il soit fou, jaune ou sérieux, le ricanement permet d’extérioriser son bonheur et son bien-être. Faire rire est-il inné ou spontané? Ismael Chanel, de son nom d’artiste, est le visage incontournable des vidéos comiques sur le réseau social Facebook avec 1.2 million de vues. Ismael, qui vit en France, a un avis partagé au sujet de la comédie. « Je suis partagé à ce sujet. Je pense qu’un comédien a une part de comique en lui et cela ne s’apprend pas. Faire rire les gens, cela vient tout seul », explique le jeune homme originaire d’Albion.
Ismael pense que, pour faire rire, il faut toucher le public en général tout en restant soi-même. « Il y a plusieurs applications comme ‘tik-tok’ qui permettent aux gens de faire des vidéos, mais cela ne touche pas forcément toutes les tranches d’âges. Pour moi, c’est le public qui choisit si on est comique ou pas. C’est lui qui choisit de nous aimer ou pas », dit-il. « Je préfère réaliser des vidéos sur le vécu de mon entourage, tout en intégrant les dialogues d’antan qui toucheront certainement une audience qu’on n’entend plus vraiment de nos jours. De plus, cela permet de passer un message indirectement, malgré certaines critiques », poursuit-il. Le plaisir, selon le comédien, c’est de recevoir un retour des membres du public et savoir que le travail a été apprécié.
Son idole n’est autre que Sam Ammigan, personnage emblématique de l’audiovisuel mauricien. Le comédien aspire à faire de la scène bientôt. « La scène me permettra de retrouver mon public et de faire autre chose. Les réseaux sociaux, c’est bien, mais c’est restreint alors que c’est plus intense d’être entouré de gens qui apprécient ce qu’on fait », lâche-t-il.
Ton Simon : «On a tous en soi un brin d’humour»
Ton Simon, de son vrai nom Denis Félicité, âgé de la quarantaine et père de famille, est d’avis que chaque personne a de l’humour à sa manière. « Tout le monde a un humour propre à lui. Il faut le perfectionner à sa façon. Par contre, faire de la comédie et être acteur, cela s’apprend avec le temps et le travail », dit-il.
Animateur à Radio Plus, il compte plus de 25 ans de carrière. « Je n’ai pas vraiment appris à développer mon humour. Cela se fait naturellement lorsque je communiquais avec mon entourage et c’est devenu un plaisir de le faire au quotidien. Par moment, on peut prévoir de faire rire des gens lors d’un spectacle, mais ils peuvent rire à un moment que nous n’avons pas prévu. C’est spontané », dit-il. La comédie, selon lui, lui était déjà destinée.
« Cela a démarré à la maternelle. Mon entourage disait ‘Denis la enn comik sa’. Lors d’une pièce de théâtre dans laquelle j’ai joué le personnage du loup dans une pièce sur le Chaperon Rouge, le public a ri, alors que ce n’était pas du tout volontaire. Le spectacle s’est alors transformé en comédie », se remémore Denis. Selon ses dires, cela a perduré dans les différents groupes qu’il a côtoyés durant son adolescence. C’est ce qui l’a amené à rejoindre la troupe Komiko où tout s’est enchaîné, conclut le quadragénaire.
Miselaine Duval : «Il faut savoir respecter les autres malgré le travail»
«Je pense que pour faire de la comédie, le talent d’acteur est le plus important. La comédie en elle-même n’a pas vraiment de caractère spécifique parce que cela dépend des situations comiques. Parfois, il y a des personnages qui, dès leur apparition, font
rire », explique-t-elle. Celle qui compte cette année 25 ans de carrière explique qu’on ne peut rire de tout. « Il y a une limite. De nos jours, glisser sur une peau de banane ne fait plus rire. On veut rire intelligemment et il y a du travail à faire avant d’aboutir à cela », confie-t-elle. Il n’y a pas vraiment de sujet à éviter dans la comédie.
« Il faut tout simplement avoir du respect, malgré tout. Il faut savoir dans son travail respecter les autres. On ne peut rire d’une personne dans le besoin. Il est important de prendre en compte les sensibilités du sujet et il faut oser, mais sans dépasser les limites pour ne pas blesser les gens gratuitement », confie la comédienne de 48 ans. « Je me suis aperçue qu’il y avait quelque chose à faire lorsque j’avais 12 ans lors d’une pièce de théâtre. Par la suite, en 1995, j’ai eu le déclic lors de la pièce de théâtre ‘Pa fer dominer’ qui mettait en scène le quotidien d’une femme battue. J’ai compris alors qu’il y avait un créneau. Il y avait non seulement un message à passer, mais il fallait aussi détendre le public à la fois », dit-elle.
Miselaine Duval, qui fait tourner le Komedy Club, à Bagatelle, explique que des pièces de théâtre sont jouées quotidiennement pour le public.
Olivier Sirop : «Le rire est un don, mais il faut pouvoir le maîtriser»
Olivier Sirop, qui aura 25 ans cette année, est comédien professionnel depuis maintenant six ans. Cet habitant de Phoenix a fait ses débuts dans la comédie grâce à son ami. « Ma carrière, je l’ai commencée en faisant des sketchs dans un groupe de jeunes il y a plusieurs années de cela. J’ai fait mes débuts sur la scène professionnelle grâce à Olivier Sylva qui nous a inscrits à un concours où nous avions présenté un sketch à deux. On a fini deuxième du concours et c’est là que tout a débuté. J’ai continué dans ce domaine et j’ai eu l’occasion de participer à plusieurs spectacles de différents artistes locaux, dont la troupe Komiko que je remercie au passage et qui m’a aidé à me perfectionner. Sans mon ami et l’inscription à ce concours, je ne serais peut-être pas celui que je suis aujourd’hui », raconte Olivier. À notre question, le jeune homme explique que le rire représente « tout » pour lui.
« Le rire, c’est la joie. C’est une manière de déstresser, mieux encore, le rire est contagieux. Le simple fait de rire déclenche un sourire chez l’autre », dit-il. Olivier, dont le nom de scène est Olivier Sirop Momemsa, fait ressortir que faire rire est un don. « Il faut savoir faire rire. C’est avant tout un don inné chez une personne. Comme toute chose, il faut savoir le maîtriser pour pouvoir le perfectionner. Dans certains cas, cela s’apprend aussi ». Le jeune comédien indique que ce qui le fait le plus plaisir quand il est sur scène, c’est de transmettre la joie au public. « La personne qui assiste à un spectacle peut alors tout oublier - surtout s’il a des problèmes - et arrive à trouver du positif et se changer les idées pour un instant », ajoute Olivier. Est-il difficile de faire rire ? Le comédien répondra que tout dépend de ce qui est présenté.
« Un public n’est pas difficile. Il faut juste pouvoir le toucher par quelque chose dans lequel il se retrouvera. Une blague n’est jamais trop vieille. Par exemple, si on prend un vieux DVD, les gens riront autant que la première fois qu’ils l’ont vu. C’est le contenu qui est le plus important. J’ai fait une petite vidéo qui parle des soins offerts à l’hôpital. Elle dure quelques secondes, mais les gens ont bien apprécié parce qu’ils s’y sont retrouvés», dit-il. Le jeune homme est aussi animateur de soirée. Vous pouvez visionner les vidéos d’Olivier sur YouTube ou entrer en contact avec lui sur sa page Facebook ‘Olivier Sirop Momemsa’.
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