Journée mondiale des ONG : DIS-MOI en force à l’Université

Emmeline, Phil, Jean Francois et Girish, membres de DIS-MOI, ont voulu célébrer le 26 février, la Journée mondiale des organisations non gouvernementales à l’auditorium Octave Wiehe sur le campus du Réduit. Distribution de pamphlets, explication de leurs actions sur le terrain, programme du manuel de formation… Les quatre membres des commissions ont eu fort à faire pour expliquer aux étudiants leur mission et l’intérêt de promouvoir les droits humains dans une société démocratique. Voici quelques témoignages.

Girish Mungroo responsable de la commission contre la torture :

« Cette interaction avec les étudiants de l’Université de Mauricie a été une expérience enrichissante pour moi. En tant qu’ancien étudiant de l’université, il était essentiel pour moi de rencontrer les ‘juniors’ qui étudient encore sur le campus. D’abord, pour qu’ils aient une idée du parcours qu’un jeune peut se tracer après avoir décroché son diplôme. Ensuite, de partager les connaissances que j’ai acquises en m’engageant à DIS-MOI, surtout au sein de la commission contre la torture. Si beaucoup de jeunes étudiants sont sensibles aux principes des droits humains, ils ignorent souvent qu’il existe à Maurice une organisation qui milite pour la promotion, l’enseignement et la défense de ces droits et comment les protéger. J’estime que tout étudiant devrait bénéficier d’une formation, basique et obligatoire, en droits humains. Cela ne peut qu’être utile à former des citoyens de demain responsables, qui œuvrent pour une société plus juste et égalitaire. Les récentes actualités, alors que Maurice s’apprête à fêter ses 50 ans d’indépendance, prouvent encore que les droits humains, la connaissance du fonctionnement de notre système politique et l’exercice du pouvoir dans le respect de la morale/conscience citoyenne, ne sont pas des principes désuets. Tout citoyen doit être conscient de ses droits et responsabilités. J’invite donc les étudiants à nous rejoindre et à partager notre vision de Maurice de demain. »

Emmeline de la commission des droits des enfants :

« C’était plaisant pour moi d’expliquer à d’autres jeunes le sens de mon engagement et l’enrichissement que cela apporte. Soixante personnes ont montré leur intérêt à en apprendre davantage sur les droits humains. Certains sont disposés à suivre des stages chez DIS-MOI. Tout cela ne peut qu’apporter du bien à notre société. Les jeunes doivent savoir qu’ils disposent d’outils pour améliorer le monde. »

Jean-François Favory responsable de la commission des personnes handicapées : 

« Il est important que les jeunes apprennent que les personnes en situation de handicap ont pleinement leur place dans la société, qu’elles peuvent compléter des études universitaires, exercer un travail et s’engager socialement. Une personne handicapée ne doit pas se définir par rapport à son handicap. Elle bénéficie comme tout citoyen des mêmes droits garantis par notre Constitution : l’éducation, loisirs, sports et travail. Nous devons changer le regard que nous portons sur les handicapés. Pourquoi toujours placer les personnes handicapées en situation de dépendance ? Ou encore oublier ou négliger leurs droits au quotidien, voire les mettre à l’écart ? Notre objectif, à travers nos campagnes de sensibilisation, est de leur enseigner ces mêmes droits. Tout le monde est appelé à les promouvoir, ceux qu’on appelle les ‘bien-portants’ et les handicapés eux-mêmes. Être porteur d’un handicap ne signifie pas qu’on ne peut assumer des responsabilités dans la société et les partager avec les autres. »

Deenah Mungar présidente de l’UoM Cyan Society et de l’UoM Marketing Society :

La présidente de l’UoM Cyan Society et de l’UoM Marketing Society se réjouit du succès de l’événement dont elle a été l’un des promoteurs à l’auditorium Octave Wiehe, à Réduit, à l’occasion du World NGO Day le lundi 26 février. « L’objectif était de marquer les esprits, surtout ceux des étudiants de l’université. Tout le monde sait qu’il existe des centaines d’organisations non gouvernementales (ONG) à Maurice. Mais qui sont-elles ? Que font-elles ? Quel est l’intérêt de leur engagement et comment les rejoindre ? Autant de questions qu’on se pose souvent. L’idée est aussi d’inciter les jeunes issus d’horizons divers à s’engager et d’encourager une meilleure symbiose entre les ONG et les entreprises des secteurs privé ou public. La formation d’un jeune ne se limite pas à des études supérieures. Il doit aussi apprendre les outils qui l’aideront à forger sa personnalité et ses talents et qui lui seront utiles plus tard dans le monde du travail. Un stage dans une ONG ne peut qu’enrichir votre parcours académique et vous enseigner à être plus responsables. Vingt-cinq ONG ont répondu présentes à notre invitation. Je souhaite maintenant que cet événement devienne annuel et attire encore plus de monde. »