
Malgré l’accord de cessez-le-feu avec Israël, la population de Gaza continue de souffrir de la faim. Selon les termes de l’accord, 600 camions d’aide humanitaire devaient entrer chaque jour dans le territoire. Mais en réalité, Israël a réduit ce nombre à 300 camions quotidiens. C’est ce que rapporte Al Jazeera sur son site Web ce jeudi 16 octobre.
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D’après les données du tableau de suivi de UN2720 Monitoring and Tracking Dashboard, seuls 216 camions ont atteint leur destination entre le 10 et le 16 octobre. Les contrôles israéliens aux frontières provoquent des retards considérables dans la livraison de l’aide.
Les Palestiniens veulent de la nourriture
Sur le terrain, la situation reste dramatique. Quelques camions de nourriture sont arrivés ces derniers jours, mais l’aide médicale et nutritionnelle reste très insuffisante. La journaliste Hind Khoudary, basée à Deir el-Balah, explique que des produits commerciaux entrent aussi à Gaza, mais que la plupart des habitants n’ont pas les moyens de les acheter.
Les camions transportent principalement du blé, du riz, du sucre, de l’huile, du gaz et du carburant. Mais la distribution humanitaire n’a pas encore réellement commencé, alors que la population réclame nourriture, abri et soins médicaux.
L’aide n’est pas une monnaie d’échange
Le chef humanitaire de United Nations, Tom Fletcher, a exhorté Israël à ouvrir davantage de points de passage pour faciliter l’entrée de l’aide.
« Retenir l’aide humanitaire ne doit pas être utilisé comme levier de négociation. L’accès humanitaire est une obligation légale », a-t-il déclaré.
Depuis le début du cessez-le-feu, 137 camions du World Food Programme sont entrés dans Gaza pour soutenir les boulangeries et les programmes alimentaires. Cependant, UNRWA — la principale agence humanitaire pour les Palestiniens — reste fortement restreinte par les autorités israéliennes, malgré d’importants stocks de nourriture en Jordanie et en Égypte.
La malnutrition infantile s’aggrave
Selon United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA), au moins 463 personnes, dont 157 enfants, sont déjà mortes de faim dans la bande de Gaza. Près d’un enfant sur quatre souffre de malnutrition aiguë sévère.
Les experts alertent : après une longue période de famine, l’alimentation doit être réintroduite sous surveillance médicale pour éviter le « syndrome de réalimentation », une complication potentiellement mortelle.
Actuellement, 90 % des enfants de moins de deux ans ne consomment pas suffisamment d’aliments nutritifs. On estime que 290 000 enfants de moins de 5 ans et 150 000 femmes enceintes ou allaitantes ont besoin d’une aide alimentaire urgente.
Source : Al Jazeera

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