Société

Journée internationale des personnes handicapées: «Ma vie, ma passion»

Au-delà de leurs différences et de leur handicap, comme Jane Constance, ils sont nombreux à poursuivre leur passion malgré les tabous et les limites que leur impose la vie. En cette Journée internationale des personnes handicapées, rencontre avec ces artistes qui restent dans l'ombre, mais poursuivent leurs rêves. Les apparences sont souvent trompeuses, mais derrière le sourire timide, se cachent de jeunes fonceurs ambitieux qui transcendent les barrières pour faire preuve de leurs talents, malgré leur handicap. Leur souhait, c’est de réussir tout comme ceux qui ont excellé dans un domaine spécifique qui les passionne. Chant, danse et artisanat, ils ont découvert les talents cachés. Certains ont choisi des carrières qui correspondent à leur personnalité. Faire de leurs rêves une réalité. Tel est l’objectif de ces jeunes qui jonglent entre carrière, études et passion. Ils n’hésitent surtout pas à aller de l’avant.
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/div> Pravesh Panchoo, auto-représentant à Inclusion Mauritius, y poursuit un stage afin de se perfectionner et de réaliser son rêve. À 28 ans, il croit en ses capacités. Doué en cuisine, il opte pour des cours en hôtellerie. « Je voulais travailler pour aider mes parents et contribuer aux dépenses de la maison. Au fil du temps, je m'améliorais. Aujourd'hui, je travaille à l'Association de parents d'enfants inadaptés de l'Ile Maurice (Apeim) et je remplace souvent en tant que réceptionniste ». Il rêve d’entamer des cours en informatique et d’avoir son permis de conduire.
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Rien ne l’empêche de braver tous les obstacles afin de réussir. Audrey Guerel est l'exemple même d'une battante. À l’âge de 32 ans, elle s'est professionnalisée dans l'artisanat. «Ma maman était présidente d'une association féminine. J’ai exprimé mon souhait poursuivre des cours d'artisanat car j'adorais peindre et coudre ». Autodidacte, elle se perfectionne et apprend à faire de la broderie, de la peinture, des savonnettes décoratives, parmi tant d’autres. Issue de l'ONG ‘Joie de Vivre Universelle’, du haut de ses 32 ans, elle souhaiterait lancer sa petite entreprise d'artisanat. « J'ai vendu des créations à la famille et à des amis ». Elle va représenter Maurice en Malawi. « Je suis autonome, mais je poursuis mon rêve. Je connais mes droits. L'éducation demeure primordiale pour moi. Je sais dire non à la violence et vivre en société », explique la jeune femme déterminée.
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Né avec un handicap physique, Anishal Madhub utilise un ordinateur avec ses coudes. « Depuis très jeune, j'adorais bricoler. J'observais les ouvriers ou les maçons qui effectuaient des travaux de construction. Sans prendre de cours, il apprend à utiliser un ordinateur à l’âge de 18 ans ». Ne sachant ni lire ni écrire, c'est à travers des vidéos sur YouTube qu'il découvre les dessins en 2D et 3D. « J'ai appris à faire des plans de maison et après une émission à la MBC, les commandes se sont multipliées. J'aurais souhaité suivre des cours dans ce domaine qui s'adapte à mon handicap et lancer mon propre business ». Sa passion, Anishal la vit chaque jour, il a fabriqué un lit pliable. [row custom_class=""][/row]  
   

Dr Youven Naiken Gopalla: « Changer les mentalités envers les handicapés »

[padding-p-1 custom_class=""][/padding-p-1] Ce membre de la Global Rainbow Foundation (GRF) et de l’International Society of Physical and Rehabilitation Medicine met l’accent sur l’importance des facultés des handicapés.
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"5209","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-9063","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"300","height":"400","alt":"Dr Youven Naiken Gopalla"}}]] Dr Youven Naiken Gopalla

Comment célébrez-vous la Journée interantionale des personnes handicapées, cette année ? La Journée internationale des personnes handicapées a pour objectif de promouvoir la culture d’une meilleure compréhension chez des personnes handicapées et les encourager à vivre en toute dignité, en apprenant à reconnaître leurs droits. La Global Rainbow Foundation (GRF) a organisé une démonstration de SmartCane par des personnes, souffrant d’une déficience visuelle à Maurice. Cet événement vise à montrer qu’avec les outils appropriés  (appareils et accessoires fonctionnels), les personnes souffrant d’handicap sont capables de vivre dans la société. Nous devons changer notre point de vue et mentalité à l’égard des personnes handicapées. La GRF organise plusieurs activités pour sensibiliser les gens à respecter les handicapés. Comme Jane Constance, plusieurs autres personnes vivant avec un handicap sont talentueuses, mais elles optent pour la discrétion. Est-ce un choix ou une hésitation ? Ce sont les deux. Nous avons tendance à voir les personnes en situation d’handicap comme une population qu’on doit aider à chaque étape du chemin. Les Mauriciens sont gentils, donc ils ont de la sympathie pour ces personnes autrement capables. Elles sont des êtres humains qui ont l'estime de soi et qui veulent vivre en toute dignité et indépendance, sans ce regard constant de sympathie. Cela signifie que certaines personnes ont la conviction qu'elles ne sont pas talentueuses et elles choisissent de cacher leurs capacités. L'attention constante qui est accordée à leur handicap peut avoir une incidence sur leur volonté de montrer leurs talents. Il faut les soutenir afin qu'ils puissent sortir de l’ombre. Ce n'est pas seulement le rôle des ONG qui compte, mais aussi le rôle des parents, de la famille, des amis et de la communauté. Cependant, Jane a bénéficié du soutien de ces parents. Elle a une famille merveilleuse qui l’a toujours encouragée. Pourront-ils briller au niveau international ? Pourquoi pas ? De nombreux handicapés n’hésitent pas à nous faire découvrir leurs talents à travers le monde. Parmi, on retrouve Yaseen Edoo qui est ambassadeur de la GRF et Gilbert Montagnier. Les personnes en situation d’handicap peuvent s’inspirer du ministre canadien Kent Hehr. « They just need to be given the chance ». Qu'en est-il des stéréotypes qui peuvent les freiner à évoluer ? Il est difficile de répondre à cette question. Il est difficile d'évaluer l'impact des stéréotypes sur les personnes en situation d’handicap. Les opportunités se présentent à eux, ces stéréotypes n'importent pas. Les situations sont différentes, que ce soit dans la famille ou la communauté. Certains peuvent être plus enclins à éprouver ces stéréotypes, surtout quand ils vivent dans des poches de pauvreté ou ils ne sont pas scolarisés. Tout cela se résume à offrir un meilleur encadrement à ces personnes. Ils sont nombreux à dire que Jane a réussi grâce à son handicap. Qu’en pensez-vous ? Où en est la preuve ? A-t-elle réussi malgré son handicap ? Jane a fait preuve de ses talents maintes et maintes fois pour réussir. Ce n’est pas nécessairement son handicap qui l’a encouragée. Si nous voulons construire une société inclusive, il est important de changer notre perception. Au niveau de la GRF, comment dénichez-vous ces talents ? Nous travaillons en partenariat avec d'autres ONG à Maurice et à l’étranger. Si quelqu'un a un talent dans les arts ou tout autre domaine, ils nous sont référés par le personnel des ONG. Nous essayons de les aider pour qu’ils puissent pratiquer leur talent de façon indépendante, à travers la formation ou des dispositifs d'assistance. Nous essayons de les canaliser vers des institutions appropriées qui les aident à s'épanouir et à développer leurs talents. Que faites-vous pour mieux les encadrer ? Comme j'ai mentionné, nous les canalisons vers des institutions spécialisées qui pourront les aider. Ils peuvent toujours compter sur la GRF pour les accompagner dans leurs démarches. Nous organisons des événements pour mettre ces talents à l'avant-scène, comme le concert pour Jane. La GRF anime aussi diverses séances de formation. Plusieurs facilités sont mises à leur disposition, notamment à ceux avec une déficience visuelle, telles que des SmartCanes et des logiciels. Des appareils, des accessoires fonctionnels et des fauteuils roulants motorisés sont offerts à ces personnes, grâce à notre projet Hope Initiative.
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