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Journée internationale de la jeunesse : les réseaux sociaux au service de l’apparence

Journée internationale de la jeunesse
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La génération Z s’est inventé un langage bien à elle : l’image. Les réseaux sociaux deviennent alors un rite de passage obligatoire. à l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse, fêtée le 12 août, zoom sur ce besoin virtuel.

On dit que l’habit ne fait pas le moine. Les jeunes, eux, sont nombreux à accorder une attention très particulière à leur apparence. D’après le sociologue Ibrahim Koodoruth, cela commence à partir de 13 ans.

« Au collège, les enfants de différents endroits de l’île se rencontrent. Chacun vient avec son style et sa personnalité. De plus, par le biais de la technologie, ils suivent les tendances internationales. Actuellement, nous vivons dans un monde où l’apparence et la beauté importent beaucoup. Les jeunes l’ont compris », fait-il observer.

Khaddiijah Mobarak Shahabun avoue être un vrai adepte des selfies. Elle estime qu’il est important de soigner son image.
Khaddiijah Mobarak Shahabun avoue être un vrai adepte des selfies. Elle estime qu’il est important de soigner son image.

 

Cédric Lanappe souhaite  être une motivation pour  les jeunes. Le jeune homme  a perdu 60 kg depuis  ses débuts.
Cédric Lanappe souhaite être une motivation pour
les jeunes. Le jeune homme a perdu 60 kg depuis
ses débuts.

 

L’avènement simultané des smartphones et des réseaux sociaux a donné lieu à ce phénomène. « La caméra est devenue accessible et les réseaux sociaux incitent ses utilisateurs à partager certains aspects de leur quotidien avec leur cercle d’amis », ajoute-t-il. Comme la publication sera vue par des centaines d’utilisateurs, elle doit projeter une image positive. Les jeunes vont donc se tourner vers des vêtements griffés et un look soigné.

« Nous possédons chacun une facette narcissique. On aime s’admirer et montrer aux autres que l’on peut plaire. Les selfies nous permettent de projeter cet aspect », relève-t-il.

Ce besoin peut devenir compulsif, puis se développer en obsession. « Les parents ne peuvent pas contrôler tout ce que leurs enfants vont publier sur les réseaux sociaux. Les parents doivent les conseiller. Cela dit, le jeune doit aussi faire preuve de discernement », poursuit-il.

Khadiijah Mobarak Shahabun avoue être un vrai adepte de selfie. « Faire des selfies me permet de capturer l’émotion et aide à les faire revivre. Ce sont aussi d’excellents outils pour présenter un moment choisi. » Pour elle, soigner son image est important. « Ce n’est pas pour avoir l’attention de quiconque, mais pour moi-même. Cela me rend heureuse. Je motive aussi les femmes qui m’entourent pour qu’elles fassent de même », dit-elle.

Selfie passion

Yoshni Matoo avoue se prendre en photo plusieurs fois, avant de choisir le cliché qui la met en valeur pour le publier sur les réseaux sociaux.
Yoshni Matoo avoue se prendre en photo plusieurs fois, avant de choisir le cliché qui la met en valeur pour le publier sur les réseaux sociaux.

Yoshni Matoo, 21 ans, poste des selfies depuis trois ans. « Se prendre en selfie et le publier sur les réseaux sociaux est la grande tendance. Je n’ai pu y résister », relate cette étudiante à l’université de Maurice. Mais elle va prendre le temps de bien choisir le selfie avant de le poster.

« Une image vaut mille mots. De ce fait, je dois publier la photo qui va me mettre en valeur. J’aime me faire belle et ma photo va m’aider à faire bonne impression. Je peux recevoir jusqu’à 200 likes pour une publication, sans parler des commentaires positifs. Cela me fait plaisir et m’encourage à en poster davantage », explique-t-elle.

Chaque occasion spéciale sera donc photographiée et publiée en ligne. « Si je porte une belle tenue avec le maquillage et la coiffure qui vont de pair, je vais prendre plusieurs photos de moi et sous tous les angles. Le meilleur cliché est ensuite partagé », dit cette adepte de la mode.


Cedric Lanappe : « Je suis toujours le même avec 60 kg en moins »

Lanappe

De nombreux jeunes de son âge admirent l’univers de strass et de paillettes de Cédric Lanappe, qui a fait de son image sa force. Mais tel n’a pas toujours été le cas pour lui. Le jeune homme a perdu 60 kg. Ce qu’il affiche sur la Toile reflète la réalité, son quotidien qu’il partage avec ceux qui le suivent. « Je suis toujours le même, avec 60 kg en moins, et ce n’est pas une façade », fait-il ressortir.

« Nous sommes une génération remplie d’ambition et de persévérance. Beaucoup de personnes me suivent grâce aux médias et aux réseaux sociaux, ce qui me permet de partager mon travail avant tout et de partager cette passion que j’ai pour l’univers de la mode et celui de la beauté. » Il partage son quotidien et ses selfies avec plaisir avec les autres.

« Je veux motiver les jeunes à être eux-mêmes et à être ambitieux dans leur vie personnelle et professionnelle et dans tout ce qu’ils entreprennent. » Si certains parlent de narcissisme, il est d’avis que ses photos servent d’exemples pour les autres. Prendre soin de lui est devenu un « must », encore plus à cause de son métier. Il prend chaque semaine des nombreux selfies et des images de sa transformation. « Grâce à mes avants/après et mes daily motivation posts, j’ai gagné beaucoup d’abonnés et je réponds à des centaines de messages chaque jour. »

Il avoue toutefois qu’être un personnage public comprend aussi son lot de difficultés. « J’ai attiré des critiques et des commentaires négatifs depuis mon plus jeune âge. Heureusement, j’ai toujours eu le soutien de mes parents, de ma famille et de mes amis. »

Entre Facebook et Instagram, Cédric Lanappe compte plus de 120 000 followers locaux et internationaux.

 

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