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Journée internationale : 5 monuments et sites ayant marqué l’histoire de Maurice

Cinq monuments et sites ayant marqué l’histoire de Maurice
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197 sites et monuments sont classés patrimoine national auprès du National Heritage Fund. Ils font partie de l’héritage culturel de Maurice. Ces vestiges du passé témoignent chacun d’un pan de l’histoire de l’île. Ils sont mis en avant en ce lundi 18 avril, à l’occasion de la Journée internationale des monuments et des sites. 

Cette journée a été instituée par le Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS) le 18 avril 1982. Et elle a été approuvée par la conférence générale de l’UNESCO. Voici cinq des 197 sites ayant marqué l’histoire de Maurice. 

La poudrière de la Pointe-Canon

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Cette poudrière était utilisée pour faire feu sur les navires anglais..

Cette poudrière fait partie d’une petite batterie française qui se trouvait à Pointe-Canon. Elle disposait, en août 1810, d’un unique canon, utilisé pour faire feu sur les navires anglais. Des cartes de Mahébourg indiquent que ce site a pu abriter d’anciennes casernes militaires anglaises au 19e siècle. Soldats et officiers participaient activement à l’animation culturelle et musicale de la société mahébourgeoise au 19e siècle. Avec les moyens de bord, on essayait d’additionner à la scène culturelle de Port-Louis. 

À l’heure actuelle, seule une poudrière rénovée témoigne de l’histoire militaire du site. Un amphithéâtre a été ouvert en septembre 2000 par le gouvernement pour utiliser le site comme un espace culturel.

Monument commémorant l’abolition de l’esclavage

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Ce monument commémorant l’abolition de l’esclavage à Maurice fut inauguré le 1er février 1985.

L’esclavage a commencé à Maurice sous la colonisation hollandaise (1598 / 1638-1710) et a continué pendant la colonisation française. Les Anglais ont hérité de cette situation à leur tour. Mais le courant antiesclavagiste de Wilberforce s’était accéléré en Angleterre. Finalement, Londres freina vigoureusement l’esclavagisme à Maurice, en interdisant, le 14 janvier 1813, la traite humaine ou importation des esclaves.

Le procureur général britannique John Jeremie contribua beaucoup à l’abolition de l’esclavage à Maurice. Il est arrivé dans l’île le 3 juin 1832, bien décidé à imposer à Maurice une abolition sans indemnité. Les propriétaires d’esclaves se sont battus contre une telle proposition et ont finalement obtenu une compensation qui a été largement réinvestie dans la modernisation de l’industrie du sucre, mais également dans le recrutement de travailleurs engagés pour remplacer les esclaves. L’abolition de l’esclavage devint officielle et irréductible le 1er février 1835. 

Ce monument commémorant l’abolition de l’esclavage à Maurice fut inauguré le 1er février 1985. Plusieurs monuments commémorent l’événement, dont celui au Morne, patrimoine mondial de l’Humanité.


Musée de l’Immigration Indienne, Moka
(CRÉDIT PHOTO : Mahatma Gandhi Institute)

Situé à l’Institut Mahatma Gandhi de Moka, le Musée de l’Immigration Indienne rend hommage aux travailleurs engagés et à leur histoire. Fondé en mars 1991, il représente les immigrants indiens et présente la culture et les idéologies indiennes à ses visiteurs. Chaque objet de la collection tel que des cartes, des photographies, des documents, etc., décrit différentes phases de l’immigration indienne à Maurice.

Avec des exposés développés à travers divers objets d’origine, vous retrouverez ainsi, lors de la visite guidée, une « baïtka » du XIXe siècle, des outils agricoles, des objets de culte, des textes sacrés – dont le premier Ramayana amené sur l’île en 1842 –, des bijoux et d’autres objets antiques.

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Ce musée rend hommage à l’immigration indienne. (Crédit Photo : Mahatma Gandhi Institute)

Vous pourrez également approfondir vos connaissances au moyen de témoignages sur les différentes célébrations et autres aspects traditionnels de la culture indienne – plantes médicinales, instruments de musique, habits traditionnels et autres. Le Musée de l’Immigration Indienne, tout un lieu consacré à l’histoire et au savoir ancestral de ces travailleurs engagés.

Le rez-de-chaussée propose un voyage à travers les différentes étapes de l’histoire des coolies. Les panneaux et les applications multimédias vous permettront de suivre leur voyage, leur départ de l’Inde jusqu’à leur acheminement vers les différents établissements sucriers mauriciens. Vous découvrirez les diverses facettes de leur vie économique, sociale et culturelle.

Au premier étage, une section est dédiée essentiellement aux traditions et aux célébrations de la culture indienne : bijoux et vêtements traditionnels, instruments de musique, textes sacrés et d’autres reliques religieuses – dont certaines datant de 1856, parvenant d’un ancien temple de Beau-Vallon. Vous y trouverez des pièces rares mises à la disposition du public pour faire découvrir cette culture disposant d’un caractère visuel riche. 

Prison de Belle-Mare

Les anciennes prisons d’esclaves de Belle-Mare furent sans doute construites durant le dernier quart du 18e siècle. ll existe des témoignages traitant des troubles considérables au sein de la population esclave au cours de la dernière décennie du 18ème siècle et durant la période de 1829 à 1831, et ces bâtiments peuvent avoir été utilisés comme prisons durant de telles urgences.

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Les anciennes prisons d’esclaves à Belle-Mare. 


Ile de la Passe 

L’Ile de la Passe fait partie d’une petite chaîne d’îlots sur la barrière de corail bordant la baie de Grand-Port. C’était un point stratégique dans la navigation des navires entre Est et Ouest traversant l’île Maurice.

En 1598, les Hollandais la nommèrent Ile de la Passe : Fortuyn Eilandt. Les Hollandais l’ont utilisée comme poste de défense, mais il n’y avait aucune structure dessus lorsqu’ils ont abandonné l’île en 1710.

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L'Ile de la Passe était un point stratégique dans la navigation des navires entre Est et Ouest traversant l’île Maurice.

Les fortifications de l’Ile de la Passe ont été construites pendant la colonisation française et britannique de 1740 à 1942. Elle a été utilisée pendant la période française jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Les fortifications ont été construites par les soldats et les esclaves. En août 1810, lorsque la garnison française est attaquée, l’îlot tombe aux mains des Britanniques après un combat au corps à corps. La tour d’observation et l’entrepôt ont été restaurés par le National Heritage Fund en 2012. Des travaux mineurs de restauration et de nettoyage ont été réalisés par le National Heritage Fund en février 2016.
 

 

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