Jocelyne Etiennette donne une seconde vie aux tissus

Les  tapis, nappes et sacs en patchwork de Jocelyne Etiennette  sont un vrai régal pour les yeux.  Des travaux qui démontrent un savoir-faire indiscutable et qui font parler ses 17 ans de métier.

Toute personne a un don qu'il faut mettre en valeur. Jocelyne Etiennette  travaillait comme bonne à tout faire. À la mort de son employeur, elle décide de se lancer dans l'artisanat. Au début, elle a touché un peu à tout : vannerie, préparation d’achards, fleuriste,  avant de trouver sa voie dans le patchwork.

Un métier qu'elle a appris sur le tas avec une artisane. Sa volonté d'apprendre la pousse à pratiquer pendant des heures à la maison.  Par la suite, elle ira suivre des cours de formation dispensés par la SMEDA et le National Women Entrepreneur Council. Elle est sortie avec un certificat accrédité par la Mauritius Qualification Authority (MQA).

Un patchwork est une technique de couture qui consiste à assembler plusieurs morceaux de tissus de tailles, formes et couleurs différentes pour réaliser différents types d'ouvrages. Un travail qui exige beaucoup de patience et de savoir-faire pour  coudre à la main ces tissus tout en créant une harmonie entre les différentes couleurs. Un art dans lequel excelle Jocelyne Etiennette. Ses draps, tapis, sacs, fourreaux, coussins et  autres travaux de patchwork sont  des chefs-d’œuvre. Une connaissance qu'elle partage  avec d'autres femmes dans des centres.

Faire du patchwork est un véritable travail de fourmi pour Jocelyne Etiennette. Elle va recueillir des morceaux de tissus chez des couturières.  Ensuite elle rassemble les différentes couleurs et qualité qui correspondent avant de coudre chaque pièce à la main pour faire un ensemble.  Dépendant de la dimension, elle peut prendre entre trois jours et deux mois pour terminer un ouvrage. Ce  qui fait qu'elle ne travaille les grandes dimensions que sur commande.

Respect de l'environnement

Parlant du patchwork, elle trouve que c'est un travail qui se fait dans le respect de l'environnement, tout en étant un apport important à l'économie. « Au lieu de jeter les morceaux de tissus, on les utilise pour le patchwork. Ce qui aide à l'activité économique des femmes. Mais c'est aussi une façon d'éviter le gaspillage, car ces tissus auraient fini dans des dépotoirs. On donne une seconde vie à ces morceaux de tissus », dit-elle. Elle est aussi redevable envers son époux, qui lui est d'une grande aide notamment dans la coupe des tissus.

Notre artisane fait aussi des broderies à la main. Si elle travaille d'après des  modèles, elle aime aussi donner une touche personnelle à ses designs. Elle fabrique aussi des sacs avec différents designs,  parmi le style africain, qui est très prisé par les jeunes.

Soulignons que Jocelyne Etiennette participe chaque mois à une exposition-vente à la rue du Vieux Conseil, à Port-Louis. Elle est aussi présente à toutes les foires organisées par la SMEDA et le National Women Entrepreneur Council.