Elle n’a pas mâché ses mots sur les projets qui seront alloués sous la houlette de Landscope Mauritius, comme cela avait été mentionné dans le Budget 2020-2021.
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Joanna Bérenger a ciblé cette institution lors de son intervention entourant les débats sur le Finance Bill, qui se poursuivent, ce mardi 21 juillet, au Parlement.
« Je partage mes inquiétudes quant au pouvoir accru accordé à Landscope Mauritius à travers le Finance Bill 2020. Car, petit à petit, des langues se délient et le scandale qui s’est caché au sein de cette institution commence à se faire connaître. Et, pourtant, c’est à cette même institution que le gouvernement veut donner plus de pouvoir. Nous sommes en droit de nous poser des questions surtout après les dernières révélations concernant la gestion de certains projets », a déclaré Joanna Bérenger.
La députée du Mouvement Militant Mauricien (MMM), a ajouté qu’«il ne suffit pas que l’on donne à un projet un titre ronflant pour qu’il soit développé dans la circonscription du Premier ministre pour qu’il ne devienne pas un autre éléphant blanc ».
Joanna Bérenger a ajouté : « J’ai voulu savoir si des études de faisabilité avaient été faites au préalable concernant le Côte-d’Or Technology Park. La raison de cette question était due au fait que la technopole de Rose-Belle avait été développée sans qu’il y ait eu des études de faisabilité », a-t-elle souligné. Selon la députée, ce projet est un autre éléphant blanc valant Rs 300 millions et qui continue de coûter très cher en maintenance. Dans tout cela, c’est l’argent des contribuables qui est gaspillé, dit-elle.
« La responsable de Landscope Mauritius avait annoncé, fin juin, que des études de faisabilité seront effectuées pour le parc après appel d’offres. Le gouvernement a choisi donc de ne pas tirer des leçons du passé et de refaire les choses à l’envers. La question est : dans quel intérêt peut-on vouloir faire la même erreur pour développer un projet aussi coûteux sans avoir la garantie qu’il sera économiquement viable ? Certainement, pas dans l’intérêt des contribuables », répond la députée mauve.
Pour Joanna Bérenger « le fait de se lancer tête baissée dans un projet d’une telle envergure ne rassure pas quand on connaît les allégations qui pèsent sur Landscope Mauritius depuis quelque temps ».
Compétences requises
Joanna Bérenger a, dans la foulée, lancé un appel, au nom des contribuables, au gouvernement « à ne pas refaire la même erreur et s’assurer de la viabilité de ce projet (Ndlr : Côte-d’Or Technology Park) avant de l’implémenter ».
« Est-ce que Landscope Mauritius a-t-elle les compétences requises pour réévaluer les permis de conversion ? Est-ce que par le nouveau rôle qui lui sera attribué, les autorités locales et celles des ministères de l’Agro-industrie et des Terres et du Logement ne seront-elles pas consultées ? Comment Landscope Mauritius aidera concrètement des petits planteurs dans leurs demandes de conversion ? », veut savoir Joanna Bérenger.
« Nous demandons au gouvernement de nous éclairer sur ce point », affirme la députée mauve.
Par ailleurs, elle a souligné l’importance du permis délivré par l’Environment Impact Assessment (EIA) pour des projets.
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