Joanna Bérenger : «Je veux que les Mauriciens vivent correctement»

Joanna Bérenger, candidate du MMM au no 16 (Vacoas-Floréal), s’explique sur son engagement politique en tant que jeune. Elle parle aussi de sa vision de Maurice.  

Que représente la politique pour vous ?
La politique est quelque chose de noble. La chance de défendre ses idées, d’appliquer sa vision et d’aller vers un monde meilleur.

Est-ce que le patronyme Bérenger est un avantage ?
Ce n’est ni un avantage, ni un désavantage. Je suis fière d’avoir un père qui est reconnu pour son honnêteté et son travail acharné. Il nous a toujours appris à nous débrouiller par nous-mêmes. Je n’ai jamais bénéficié d’aucun avantage au sein du parti. J’ai gravi les échelons en respectant toutes les instances et procédures démocratiques. Il ne tient qu’à moi de faire les efforts nécessaires pour atteindre mes objectifs. Par contre, en portant son nom, j’ai aussi hérité de ses adversaires politiques. Parfois cela me complique la tâche, mais comme dit l’adage : « Ce qui ne tue pas rend plus fort. »

Quel sera l’enjeu de cette joute électorale pour le Mouvement militant mauricien (MMM) ?
Nous avons un système électoral qui mène à la confrontation de deux blocs. D’un côté, nous avons un bloc qui défend un bilan catastrophique avec des promesses non respectées. De l’autre, on essaie de redorer son image. Le MMM veut proposer à la population un engagement qui met en valeur la moralité et des réponses suivies d’actions concrètes.

Quels doivent être les cinq principaux thèmes de la campagne ?
Il est indispensable de remettre l’humain au centre de tout développement sociétal. Nous avons tous une responsabilité dans le changement à amener à travers nos choix et nos actions. Au MMM, l’un des premiers changements que nous voulons est d’apporter un nouveau souffle à notre République en lui redonnant son intégrité. Puis nous sommes conscients de l’urgence climatique. L’environnement sera donc au cœur de toutes nos actions.

Troisièmement, nous voulons apporter de la sécurité à chaque Mauricien en créant des emplois, en boostant notre productivité et en s’attaquant aux fléaux de notre société. Il est primordial aussi de redynamiser nos institutions en leur apportant transparence et indépendance. Les jeunes méritent une attention particulière car ils représentent l’avenir de notre pays.

Comment pensez-vous pouvoir influencer les jeunes de votre génération à adhérer à votre parti ?
Le Parti travailliste proposait one degree holder per family et le Mouvement socialiste militant a proposé les études supérieures gratuites. Avec une croissance économique de moins de 6 % et au vu de la situation économique avec des secteurs clés qui sont en faillite (textile, tourisme, sucre, etc.), un quart de la jeune population est au chômage.

Sommes-nous en train de créer une nation de Degree Holders chômeurs ? À quoi bon offrir l’éducation gratuite si les jeunes n’ont pas d’emploi par la suite ? Les formations proposées par l’université de Maurice sont en déphasage avec le marché de l’emploi. Aujourd’hui, il est question de réforme, d’inclure les jeunes dans le développement du pays et de les préparer aux métiers d’avenir.

Que sera le rôle des réseaux sociaux durant la campagne ?
L’utilisation des réseaux sociaux est un couteau à double tranchant. Il peut y avoir la diffusion de bonnes informations mais aussi de fausses nouvelles, des manipulations et du boycott. Je fais confiance au peuple dans ce discernement.

Quelle est votre vision pour Maurice ?
Je rêve d’une île Maurice verte qui tienne réellement compte des enjeux environnementaux et dont les projets s’inscriront dans la durée. Je veux aussi que les Mauriciens puissent vivre correctement, avoir du travail, nourrir leurs familles et se sentir en sécurité ; qu’ils puissent vivre dan lakorite.