Jimmy Harmon, l’assoiffé du travail bien fait

Apporter son savoir-faire pour soutenir les projets de formation du Civil Service College et rendre la Fonction publique plus efficace. C’est un des objectifs du Dr Jimmy Harmon qui fait partie du Board de cette instance après le départ de Ramesh Woochit.

Le service public n’est pas un univers inconnu pour celui qui a occupé les fonctions de Project Manager du Prevoc en 2004. Jimmy Harmon a aussi été directeur du Centre Nelson Mandela (CNM) pendant deux ans avant de se retirer l’année dernière. Et ayant lui-même profité des sessions de formation du Civil Service College, c’est tout naturellement qu’il a accepté la proposition qui lui a été faite pour siéger sur le Board parmi les autres directeurs où il espère apporter une attention particulière aux projets de formation.

Directeur-adjoint au Service diocésain de l’éducation catholique (Sedec), anciennement le BEC, Jimmy Harmon a choisi de retourner dans le milieu éducatif dans lequel il a consacré une bonne partie de sa vie en tant qu’éducateur et pédagogue. Cela après avoir passé deux ans au CNM. Pour lui langue, culture et éducation sont indissociables. C’est ce qui fait qu’il a pu passer de l’un à l’autre sans problème.

Engagé au niveau de l’Église catholique, le Pr Harmon considère qu’il n’a pas porté plusieurs chapeaux, mais a assumé différents rôles et fonctions selon son sens de l’engagement en tant que  public intellectual que tout éducateur ou pédagogue peut jouer. Il reconnaît que ce n’est pas une posture commune à Maurice. « Notre système éducatif nous fait voir l’éducation beaucoup plus comme un ‘achievement’ et non pas un engagement sur le terrain ». C’est ainsi qu’il se situe dans une perspective de critical education ou critical pedagogy.

« C’est une perspective qui s’inspire des travaux et réflexions de Paolo Freire (1921-1997), grande figure brésilienne de l’éducation comme outil d’empowerment, de progrès et de libération. L’éducateur ‘public intellectual’ est celui qui questionne l’ordre établi, prend position et œuvre pour le progrès ».

Marié et père de trois enfants, Jimmy Harmon a grandi dans le Ward IV de Port-Louis. Son père était un travailleur du Port, alors que sa mère, d’origine agaléene, femme au foyer. C’est son père qui a fait de lui l’homme qu’il est. « Il a le sens du travail bien fait, le sens de l’honneur et l’intégrité ».

Le Civil Service College Mauritius a pour directeur général le Dr Ramesh Durbarry, alors que le président du Board est Sateeaved Seebaluck.