Jevis Philogene, 30 ans, meurt fauché par une voiture

Jevis Cliff Philogene, 30 ans, a été tragiquement arraché à sa famille après avoir été heurté par une voiture sur le nouveau pont Bruniquel à Baie-du-Tombeau, le 11 juillet 2024. Sa mère, Georgette Philogene, et sa compagne Valentina le décrivent comme un père aimant et un homme jovial, dévoué de même que travailleur. 

Jevis Cliff Philogene ne verra pas grandir sa fille d’un an et demi et son beau-fils âgé de six ans. Cet homme de 30 ans circulait à motocyclette sur le nouveau pont Bruniquel, à Baie-du-Tombeau, lorsqu’une voiture l’a heurté de plein fouet dans la soirée du jeudi 11 juillet 2024. Grièvement blessé, il a été conduit à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo où il a succombé à ses blessures. 

À la rue Ducray, à Sainte-Croix, où habitait le jeune homme, le choc se mélange à une immense tristesse. « Toule tan li ti pe dir mwa ki li pou mor boner », confie sa mère Georgette Philogene en larmes. Elle était loin de se douter de la véracité de ces propos qui n’étaient, au départ, qu’une boutade de la part du jeune homme. 

Jevis Cliff Philogene était comme cela ; il aimait plaisanter. « Il était toujours au centre de l’attention dans une soirée. Il nous faisait rire », se remémore sa maman. C’était un bon vivant qui apportait sa bonne humeur. Il était issu d’une fratrie de six enfants, dont il était le benjamin. « Il avait cinq sœurs. C’était mon fils unique », explique Georgette Philogene. « Il avait du caractère, mais il avait le cœur sur la main. Il aimait rendre service. Jamais il ne refusait d’aider », ajoute-t-elle. 

Depuis quelque temps, il s’était installé avec sa concubine Valentina dans une autre maison, à quelques mètres seulement du domicile de ses parents. « Nous nous connaissions depuis trois ans. Nous avons une fille d’un an et demi ensemble. J’ai un fils de six ans qu’il considérait comme son propre enfant », confie Valentina les larmes aux yeux.

Jevis Cliff Philogene s’assurait que sa famille ne manquait de rien. Pour cela, il travaillait nuit et jour. « Il exerçait dans la restauration. Pour lui, il n’y avait pas de week-end ni de congés publics », indique sa compagne. Il quittait la maison à 10 heures pour ne rentrer que le soir. « Parfois, j’étais déjà couchée lorsqu’il rentrait du travail. Quand je lui demandais pourquoi il travaillait autant, il me répondait que c’était pour subvenir à mes besoins et à ceux des enfants », confie-t-elle. 

Jeudi, comme à son habitude, il est sorti de la maison le matin pour se rendre sur son lieu de travail. « Vers 20 heures, il est passé à la maison. Il a pris sa veste en vitesse à cause du froid et il est reparti », se souvient sa compagne. Elle ajoute que vers 22 heures, elle a reçu un appel l’informant qu’il avait été victime d’un grave accident de la route à Baie-du-Tombeau. « Je me suis immédiatement précipitée à l’hôpital. Mais une fois sur place, j’ai appris qu’il n’a pas survécu », dit-elle en sanglots.

C’est la première tragédie qui a lieu sur le nouveau pont Bruniquel, à Baie-du-Tombeau, depuis sa récente ouverture à la circulation. Le conducteur de la voiture impliqué dans l’accident a pris la fuite après l’impact. Cet homme de 64 ans a été retracé dans une clinique de la localité dans laquelle il s’est rendu pour se faire soigner. L’alcotest qu’il a subi s’est révélé positif. Il sera interrogé une fois qu’il se sera rétabli. Il sera inculpé d’homicide involontaire.