La ferveur populaire bouillonne et la folie des jeux s’empare du pays. Les personnes lambda et d’autres qui sont renommées, toutes apportent leur soutien à nos sportifs. Maurice accueille les Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI) pour la troisième fois de son histoire après 1985 et 2003. Tous veulent en profiter au maximum, car nous n’accueillerons plus les Jeux avant 28 ans !
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Ameeksha Dilchand : «Nous ne sommes qu’un»
Ce sont ses deuxièmes JIOI et Ameeksha Dilchand adore l’ambiance qui règne dans l’île. « Ce sont les choses comme cela qui nous font réaliser qu’au final, nous ne sommes qu’un », lâche notre ancienne Miss Mauritius. Pour elle, être le pays hôte de cette 10e édition donne l’opportunité à Maurice de montrer ses meilleures qualités : chaleur et hospitalité. L’ancienne reine de beauté, qui a un penchant pour le foot, tentera de suivre autant que possible les JIOI. « C’est trop tard pour acheter des billets pour aller sur les stades, mais je peux toujours être aux côtés de nos athlètes. Je vais pédaler jusqu’à Côte d’Or », envisage Ameeksha Dilchand. Sinon, elle compte suivre les Jeux à la télé chez elle et à la mairie de Curepipe.
Pria Thacoor : «Je vais suivre Noemie Alphonse»
Pria Thacoor est un nom associé au monde de la publicité. Directrice de l’agence P & P Link, c’est une boulimique du travail. Pourtant, elle est fan des jeux. « On est dans l’ambiance depuis des mois, nous travaillons sur les stratégies pour plusieurs marques et nous avons travaillé avec plusieurs athlètes. » Toutefois, elle n’a pas pu acheter des billets, car elle s’y est prise trop tard. « Je suis en permanence sur le site des JIOI pour suivre le déroulement des Jeux », explique notre interlocutrice. Elle ajoute qu’avec sa famille, surtout ses jumelles, tout le monde est excité. « Nous avons marché avec la flamme. J’explique à mes filles la signification des JIOI », affirme Pria Thacoor. Elle souligne qu’elle suivra de près Noemie Alphonse ou encore Roila Ranaivosoa.
Arvind Dooky : «Vivre à fond»
Cet habitant de Bambous, âgé de 32 ans, Arvind Dooky avoue vivre cette 10e édition des JIOI à « 100 milles à l’heure ». Passionné de foot et de badminton, il espère, cependant, regarder le maximum de disciplines, que ce soit dans les lieux où se déroulent les compétitions ou à la télé. « Je ne sais pas où je serai quand on organisera les prochains jeux. Je veux donc que ceux-ci soient mémorables », lance Arvind Dooky.
Amrish Oozageer : «Tous ensemble»
Avocat de 33 ans, Amrish Oozageer est aussi membre du comité du club hippique de Maurice, qui accueille la discipline équestre lors des JIOI 2019, samedi et ce dimanche. « L’entrée est gratuite et tout le monde peut venir », indique cet habitant de Vacoas. Dans la foulée, il souligne en tant que Mauricien, il est fier que Maurice soit le pays hôte. « On est derrière nos athlètes. Tous ensemble. Il n’y a pas de race ou de couleur. C’est cet esprit qui doit toujours primer, même en dehors des JIOI », dit-il. En ce qui concerne les préparatifs, avec les autres membres du club, Amrish Oozageer s’est procuré des t-shirts, banderoles et autres objets aux couleurs de Maurice. Il compte suivre les Jeux autant que possible.
Charles Cartier : «Un événement fédérateur»
Le président de l’Economic Development Board (EDB), qui est un sportif dans l’âme, avoue suivre avec beaucoup de passion les JIOI. Pour Charles Cartier, c’est non seulement une grande fierté pour Maurice d’accueillir ces Jeux, mais aussi pour les sportifs mauriciens, qui ont la possibilité de montrer leur talent aux supporteurs. « C’est un événement fédérateur pour les Mauriciens. On est tous réunis autour d’un seul objectif. Celui de faire honneur au pays », s’exclame Charles Cartier. Même s’il a eu du mal à trouver des billets, le président de l’EDB suivra les Jeux à la télé. Sinon, il compte, avec son fils, suivre l’épreuve du cyclisme en arborant fièrement le drapeau mauricien.
Rama Valayden : «Le marché noir démontre l’engouement autour des Jeux»
« Je suis un patriote et j’aime le sport. » Ce sont là les propos de l’avocat Rama Valayden. Cependant, il aime l’excellence. Ainsi, pour ces JIOI 2019, il a acheté des babioles qu’il distribue à son entourage. Avec son épouse et ses enfants, l’avocat compte profiter pleinement de cette 10e édition des JIOI. Il espère emmener ses enfants voir des matchs de judo et de boxe. « J’aime toutes les disciplines. Malheureusement, les billets n’ont pas été bien répartis. Je suis triste. Pour avoir des billets, il faut souvent approcher ses contacts ou s’en procurer au noir. Mais cela démontre qu’il y a un engouement », soutient Me Valayden. Par ailleurs, l’avocat est d’avis que ces Jeux auraient dû aussi être la fête des îles, où on aurait mis en exergue la cuisine, la musique, la culture et d’autres aspects des différentes îles. Car il est avant tout question de fraternité, selon lui. Sinon, il met également en garde que Maurice, étant hôte de ces Jeux, doit faire montre de politesse, et être accueillant et tolérant envers nos sœurs et frères des îles, et surtout ne pas tomber dans l’agressivité en cas d’échec.
Jean-Claude de l’Estrac : «Un peu honte pour la pelouse du stade»
Comme tous les Mauriciens, l’ancien ministre et ancien secrétaire général de la Commission de l’océan Indien est scotché à sa télé. Jean-Claude de l’Estrac s’intéresse à l’ensemble des disciplines. Comme un grand nombre de Mauriciens, il n’est pas allé dans les stades, découragé par l’annonce que tous les billets avaient été vendus. « Sauf que je découvre qu’apparemment, il y avait encore des places pour l’ouverture des Jeux, vendredi », explique notre interlocuteur. Pour rester immergé dans l’ambiance des Jeux, Jean-Claude de L’Estrac compte les suivre à la télé. Et s’il n’arrive pas à les suivre en direct, il compte regarder les émissions qui proposent le résumé de la journée. Il estime que « le gouvernement et le ministère ont réussi à créer un engouement ». Toutefois, il se dit sidéré de voir l’état de la pelouse du stade George V. « J’ai un peu honte. J’ai du mal à comprendre ce qui s’est passé. J’ai connu la pelouse du stade entretenue par un seul jardinier de la municipalité de Curepipe. Je ne comprends pas comment on a pu ainsi laisser se détériorer cette pelouse, qui était la plus belle de toute l’île », confie Jean-Claude de l’Estrac. Cela dit, il croit néanmoins que les choses ont débuté plutôt bien. Son autre regret est l’absence d’un « vrai » village des Jeux. D’ailleurs, il dit ne pas imaginer les Jeux sans village. « J’ai participé en d’autres temps à des activités dans des villages des Jeux indien-océanique. C’est là où il y a le partage et les discussions. Je ne sais pas comment cela va se passer », se demande-t-il.
Ken Arian : «J’aurais aimé prendre des congés»
Conseiller spécial au Bureau du Premier ministre, Ken Arian espère suivre au maximum les JIOI. « J’aurais aimé pouvoir prendre des congés, mais avec mon travail, ce n’est pas facile. En famille, je vais en profiter autant que possible. Ce sont les premiers JIOI de mon fils et mon épouse est une ancienne volleyeuse nationale. Certainement, nous suivrons cette discipline de près », soutient Ken Arian. Il souhaite que Maurice puisse briller. « We are ready for action. Allez Maurice », s’exclame le conseiller spécial. D’autre part, il se dit fier, en particulier, de l’inauguration du complexe sportif de Côte d’Or, qui est, selon lui, un joyau. « Il y a eu des critiques. On disait qu’on n’allait pas pouvoir le faire et que ce gymnase, qui est magnifique, n’allait pas être prêt. Et pourtant, en peu de temps, l’équipe a fait un formidable travail. » Ken Arian ne manque pas de souligner que plusieurs chefs d’État de ces îles seront présents. D’après lui, « cela démontre l’amitié entre les îles et nos chefs d’État ».
Nadeem Auckburally : «L’ambiance est exceptionnelle»
Comme bon nombre de jeunes de sa génération, Nadeem Auckburally était encore petit lors de la dernière édition des JIOI à Maurice. Cette fois-ci, cet infirmier de 27 ans compte bien se rattraper. « Après 16 ans, je vis des JIOI. C’est extraordinaire. J’ai acheté des billets pour le foot, la natation et la cérémonie de clôture », déclare le jeune homme. Il a acheté ses billets en ligne, car il savait que les files d’attente étaient longues. Il aurait voulu acheter encore plus de billets, mais il n’y avait plus de places pour certaines disciplines. Cet habitant de Highlands se dit chanceux. « C’est une ambiance exceptionnelle qui règne. Je veux que Maurice remporte un maximum de médailles d’or. Il y a la solidarité mauricienne, on est tous derrière nos athlètes », explique-t-il.
Jonathan Joseph : «J’ai pris quelques jours de congé»
Jonathan Joseph, 26 ans, est un amoureux de sport, une passion que lui a transmise son père. Il assistera à trois jours de compétition en athlétisme. Il n’a pas perdu de temps pour acheter ses billets. « Je savais que cela allait être difficile d’avoir des billets, vu la demande élevée. Dès que les billets ont été mis en vente, j’ai acheté les miens. J’ai pris quelques jours de congé au travail pour pouvoir vivre pleinement les JIOI », précise cet employé d’une agence de recrutement. Le jeune homme est certain qu’il y aura une bonne ambiance. « Je pense que cette fois, ce sera la bonne. J’ai confiance dans les sportifs mauriciens et leur capacité à se surpasser », souligne cet habitant de Curepipe. Pour les jours où il ne sera pas au stade, il compte tout de même profiter des JIOI. « Mon patron est aussi fan de sport. Nous avons fait installer une télé au travail et quand il y aura les plus grands événements, nous serons devant la télé pour ne rien manquer. Je compte également me rendre dans les fan zones quand je le pourrai », précise Jonathan Joseph.
Shalini Panchoo : «Je me suis ruée pour acheter les billets»
À 30 ans, Shalini Panchoo est Productivity Executive au NPCC. Lors des derniers JIOI, en 2003, cette habitante de Rose-Belle était encore jeune. Cette 10e édition à Maurice, elle l’attendait avec impatience, car elle a grandi dans un univers où l’accent était mis sur le sport. Dès que la vente des billets a été annoncée, elle s’est ruée pour en acheter. « Je ne voulais pas m’y prendre tard au risque de ne pas avoir de place. J’ai des billets pour la natation. Je suis dans le mood des jeux. Mon t-shirt, mon écharpe et mes autres babioles, tout est prêt », affirme la jeune femme. Shalini Panchoo souligne être à fond derrière Maurice. Elle dit comprendre le sentiment de défendre les couleurs de son pays, ayant elle-même participé à Miss World. « Je sais que ce n’est pas la même chose, mais je sais ce que cela signifie de vouloir faire briller son pays. On a envie de ce soutien et surtout cela fait chaud au cœur de voir flotter notre quadricolore », indique notre interlocutrice. Elle ajoute que souvent, on ne réalise pas tout le travail et les sacrifices qu’il faut faire pour donner le meilleur de soi dans les compétitions.
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