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Jeu d’échecs

Sur l’échiquier politique, chacun avance ses pions. Après un temps mort suivant les élections générales du 10 décembre dernier, le jeu reprend. Cette semaine aura d’ailleurs été particulièrement active. Pendant que Paul Bérenger se faisait applaudir par les parlementaires de la majorité mercredi après avoir félicité le gouvernement d’avoir introduit des amendements au Constitution (Amendment) Bill, Xavier-Luc Duval affichait une mine pas possible. D’ailleurs, entre ce dernier, no 2 du gouvernement de l’Alliance Lepep, et le Premier ministre, sir Anerood Jugnauth, les relations ne semblaient pas au beau fixe au Parlement mercredi. Les deux hommes, assis côte-à-côte, se sont superbement ignorés. Il n’en fallait pas plus pour alimenter les spéculations d’un rapprochement entre le MSM et le MMM, avec un PSMD qui serait poussée vers la porte de sortie de l’Hôtel du gouvernement. Spéculations qui se sont atténuées après que les relations entre SAJ et Xavier-Luc Duval se soient réchauffées jeudi et que Paul Bérenger s’est montré moins jovial. D’ailleurs, tout semble indiquer que le leader de l’opposition a de nouveau déterré sa hache de guerre depuis jeudi. En politique, le relationnel n’a que peu d’importance. Ce qui importe vraiment, c’est la valeur ajoutée que les uns et les autres peuvent apporter. Numériquement, le PMSD pèse plus lourd que le MMM. Neuf contre sept. Petit détail qui a toute son importance : le MSM bénéficie d’une majorité confortable sans PMSD et sans MMM. Puis, pourquoi virer les bleus pour faire entrer les mauves ? Xavier-Luc Duval et Paul Bérenger, respectivement leader du PMSD et du MMM, ont des personnalités très différentes. Alors que le premier n’est pas particulièrement exigeant et plutôt gérable, tel est loin d’être le cas du second. Paul Bérenger reste un homme d’action intransigeant quand il s’y met. Il y a un autre parti qui tente d’entrer dans le château fort qu’est l’Hôtel du gouvernement : le Mouvement Patriotique, fort de ses cinq députés. Alan Ganoo et ses camarades soufflent le chaud et le froid, mais c’est sans trop d’espoir. La population a donné une telle force au MSM à travers les urnes qu’elle peut se permettre de s’asseoir confortablement et « manz pistass, guet sinema ».
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