
Les procédures encadrant l’exploitation des vols privés à Maurice sont en passe d’être revues. Le Département de l’Aviation civile procède à une révision de ses protocoles, afin de s’adapter aux nouveaux défis rencontrés dans le secteur. Les opérations de Jet Prime Ltd, filiale d’Airport Holdings Ltd, font également l’objet d’un examen approfondi. C’est ce qu’indique le communiqué du Conseil des ministres de ce vendredi 17 octobre.
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Selon le Conseil des ministres, Jet Prime Ltd, une filiale d’Airport Holdings Ltd, a formulé, au nom de Trans Ocean Airways, une demande le dimanche 12 octobre pour faire atterrir un jet privé à Maurice à des fins touristiques. Cette demande a été approuvée par le Département de l’Aviation civile, ce qui a suscité plusieurs interrogations.
L’appareil s’est posé à 00 h 44 avec cinq passagers à bord, dont l’ancien Premier ministre malgache, un homme d’affaires et deux membres d’équipage.
Cependant, il ressort que l’avion avait quitté Madagascar sans autorisation préalable du Département de l’Aviation civile mauricien et sans plan de vol déposé, enfreignant ainsi les dispositions de la Mauritius Aeronautical Information Publication, émise sous le règlement 135 des Civil Aviation Regulations.
Face à la situation, l’autorisation d’atterrir a finalement été délivrée après feu vert du Passport and Immigration Office ainsi que de Airports of Mauritius Co. Ltd, le pilote ayant signalé un faible niveau de carburant. Une décision prise dans l’intérêt de la sécurité, conformément aux recommandations de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).
Une enquête interne a été menée par le Secrétaire du Cabinet et Chef de la Fonction publique pour faire la lumière sur cet incident. Parallèlement, le directeur par intérim de l’Aviation civile a référé l’affaire à la police, estimant qu’une infraction pénale pourrait avoir été commise par le pilote, celui-ci n’ayant pas soumis sa demande d’autorisation au moins dix heures avant le vol prévu. La police devrait consulter le Directeur des Poursuites Publiques (DPP) pour décider d’éventuelles poursuites.
Selon les informations communiquées, l’ancien Premier ministre et l’un des pilotes ont déjà quitté Maurice, tandis que l’homme d’affaires Maminiaina Ravatomanga se trouve toujours dans le pays. Ce dernier fait actuellement l’objet d’une enquête de la Financial Crimes Commission (FCC).

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