Le travail et le sport sont les deux moteurs qui ont permis à cet homme discret, issu d’un milieu modeste, de devenir un entrepreneur qui a non seulement des affaires à Maurice, mais aussi en France.
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Jeffrey Begue est originaire de Tranquebar, à Port-Louis. Malgré des origines modestes, il est aujourd’hui un homme d’affaires qui jongle entre plusieurs entreprises à Maurice et également en France, notamment à Poitiers. Après une scolarité au Mahatma Gandhi Institute (MGI) de Moka, il s’engage comme garde-côte pendant plus de cinq ans. « J’ai eu le bonheur d’être parmi les premiers gardes-côtes à Saint-Brandon et Agaléga en 1987. J’ai été parmi ceux qui ont été déployés sur le crash du vol de la South African Airways cette même année. Nous avons dû ramasser les cadavres à la main sans gant. »
En 1990, Jeffrey Begue fait la connaissance d’une personne qui va transformer sa vie. Deux ans plus tard, il décide de suivre l’élue de son cœur et s’installe en France. Il y reprend ses études en commerce pour ensuite se lancer dans le commerce international. Il investit dans des entreprises, notamment en métallurgie, qu’il revend par la suite.
Aujourd’hui, Jeffrey Begue est consultant en business international, et est basé en France. Il prodigue des conseils pour des entreprises diverses, dont Thalles (groupe français d’électronique spécialisé dans l’aérospatiale, la défense, la sécurité et le transport terrestre) et Van Merksteijn (entreprise hollandaise de clôtures métalliques), où il est directeur général pour la filiale de Poitiers. Il dirige également à Maurice une entreprise qui organise des excursions en mer sur un catamaran de luxe, ainsi qu’un cabinet de conseil en commerce international.
L’adaptation est le maître-mot de Jeffrey Begue. « Les Mauriciens ont cette facilité d’ouverture et cette possibilité d’être toujours à l’aise. Nous sommes bilingues. Comme je le dis souvent, je suis né Britannique en 1965, je suis devenu Mauricien à l’Indépendance en 1968, puis j’ai été naturalisé Français. Mes arrière-grands-parents maternels viennent de Pondichéry en Inde et j’ai un aïeul du côté de mon père qui vient du Gers en France. »
Bien qu’il vive en France, Jeffrey Begue prévoit de retourner à Maurice dans une dizaine d’années. C’est pourquoi il prépare le terrain en développant ses affaires à Maurice. Son objectif est de créer des emplois à Maurice comme en France. « J’essaye, à mon niveau et en toute humilité, d’apporter un peu de bonheur et de réconfort autour de moi. »
Jeffrey Begue conseille aux jeunes Mauriciens, notamment ceux comme lui qui sont originaires de milieux modestes, de ne pas hésiter à travailler dur et à se former. L’entrepreneur estime que l’économie, notamment la gestion de budget familial, doit être enseignée à l’école. « On peut être né à Tranquebar ou n’importe où et réussir, il suffit d’en avoir la volonté et de faire preuve d’abnégation. Rien n’est facile dans la vie. Toute pièce a deux faces. Certains ne vont voir que la face ‘Réussite’, mais ne se rendent jamais compte de tout le travail qu’il y a derrière. »
Mais il n’y a pas que les affaires dans la vie de l’entrepreneur. Il aime profiter de ses proches des bons dîners, mais aussi de la pratique du sport. « Le sport est mon moteur. Il nous apprend à vivre en harmonie avec les autres, comme dans une équipe de football où chaque joueur a son importance. Le sport inculque aussi l’esprit combatif. Toutes ces valeurs sont indispensables dans la vie en général », conclut Jeffrey Begue.
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