Il y a 14 ans, il a découvert le slam. Il a pris la plume depuis 10 ans déjà pour ne plus jamais la quitter. Jean Stewlderson Casimir, plus connu sous son nom de scène de T-Well, cet as des mots a mis sur pied SlamUp Poèsie, une plateforme ouverte pour les amateurs de slam. Rencontre avec Jean Stewlderson Casimir.
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Les mots n’ont aucun secret pour lui. Certes, il écrit depuis 10 ans déjà, toutefois, cela fait seulement deux ans que Jean Stewelderson Casimir, alias T-Well et journaliste de profession, fait du slam.
Son parcours scolaire se résume en quatre mots : Premier de la classe. Il a étudié dans deux collèges privés, dont le collège Merton à Pamplemousses et le collège Mayflower à Brisée-Verdière. « On disait qu’un enfant qui fréquentait un collège privé n’était forcément pas très bon à l’école. Je pense que si on se décide de faire quelque chose, peu importe le lieu, on y arrivera. C’est une question de motivation », confie le jeune homme âgé de 24 ans.
Amoureux de bandes dessinées, il confie avoir commencé à écrire sans pour autant donner un sens ou une structure à ses textes. « J’avais débuté avec du street dance, mais j’étais nul. » Jean Stewelderson Casimir cherchait un moyen de s’exprimer et il comprendra très vite que c’est dans l’écriture qu’il va trouver son bonheur.
Touché par la chanson Lettre à la république de Kery James, il sera pris par l’envie d’écrire. C’est ce qui le mènera à une écriture poétique. « Le slam m’est venu quand j’ai écouté la chanson de Grand Corps malade ft Zaho et Kery James. C’est ce type de structure que je voulais donner à mes textes ».
Stewelderson a commencé le slam sans faire de scène. « J’écrivais pour me sentir mieux pour dégager ce que je ressentais. Ensuite, j’ai connu le slam national, un tournoi qui réunit les meilleurs slameurs de Maurice. »
Ne se sentant pas encore prêt à faire de la scène, il est parti en tant que spectateur. Le déclic est survenu lors d’un slam interscolaire, pas en tant que participant, mais en tant que coach.
« Nous nous sommes retrouvés en final contre l’équipe de Ziad Peerbux. J’ai pris cette défaite comme une motivation pour travailler encore plus sans oublier Ziad Peerbux qui m’a marqué. » Ce dernier lui a beaucoup guidé et appris.
SlamUp Poésie, qui a vu le jour le 8 mars 2019, se veut être une plateforme ouverte pour tous les artistes qui cherchent à montrer leur talent au grand public. « À la base, j’ai créé SlamUp pour diffuser des vidéos de la première compétition que j’ai organisée, mais cela a pris une autre ampleur quand des internautes ont continué à publier leurs vidéos sur la page Facebook après la compétition. » SlamUp est aujourd’hui devenu un label qui propose des scènes régulières de poésie et de spectacles divers. Slam Tournoi national, la scène régulière Poezi Lor Terass au Bôzar Café, une collaboration pour la scène Slam Five O et surtout tout récemment la scène Rhythm and Rhyme au Caudan Arts Centre, autant d’événements organisés par le label.
Le slam est devenu pour les jeunes un moyen d’expression « Cependant, ils rencontrent le même souci que moi au début. Ils ne savent pas où se produire », souligne Stewelderson. Les projets se poursuivent pour Stewelderson avec l’événement mensuel Rhythm and Rhyme, le tournoi Slam Five O et la remise sur pied du Slam interscolaire et un spectacle en préparation.
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