Jean Pierre Moraghen, 43 ans, meurt dans une collision avec un autobus : sa famille pleure un père aimant et un époux dévoué

Jean Pierre Westley Moraghen, 43 ans, a quitté ce monde de façon tragique. Ce père aimant voulait ce qu’il y a de meilleur pour ses six enfants, âgés entre 18 et 7 ans. Il nourrissait des projets pour sa famille, mais en une fraction de seconde, tout s’est envolé. Le mardi 5 juillet, alors que cet habitant de Camp-de-Masque-Pavé était à motocyclette à Terre-Rouge, il a heurté un autobus et y a laissé la vie.

Il ne verra pas les rêves qu’il avait pour ses enfants se concrétiser. Magdala, 43 ans, sa veuve, se retrouve seule avec leurs six enfants qui sont encore à l’école. « Jean Pierre était un époux formidable. Il ne gardait jamais rancœur. Il était aussi un père attentionné. Il savait se faire respecter par les enfants. Quand il fallait être sévère et stricte avec eux, il l’était, mais il était aussi amical avec eux. Il a toujours fait en sorte que nous ne manquions de rien », explique-t-elle.

Les moments de partage entre ses enfants et leur père lui manquent depuis ce drame. « Je n’aime pas trop faire la cuisine. C’est Jean Pierre qui s’en chargeait. Il aimait concocter de bons petits plats pour nous tous. Nos enfants ne manquaient jamais un moment pour le taquiner, s’il restait à ne rien faire », ajoute Magdala.

Jean Pierre souhaitait que sa famille, qui a longtemps vécu dans une maison en location à Riche-Mare, ait sa propre maison. Ce rêve s’est réalisé l’année dernière. Le couple, après des démarches auprès de la National Empowerment Foundation (NEF), est parvenu à acquérir une maison de la National Housing Development Corporation à Camp-de-Masque-Pavé. Ce fut une grande joie pour toute la famille.

« Il voulait que ses enfants aient un toit à eux avant sa mort. Jean Pierre disait que c’était aux enfants de faire des efforts pour qu’ils réussissent dans la vie. Il les encourageait beaucoup dans leurs études. Il leur donnait toujours de bons conseils. Par examp, li ti fime, me touletan li ti dir bann zanfan la, pa fer koma li », se souvient la quadragénaire.

Les conseils et paroles de Jean Pierre resteront gravés dans la mémoire de ses enfants. Mardi, il a enfourché la motocyclette pour sortir et n’est jamais rentré. « J’étais au travail, ma fille aînée était à son premier jour dans un hôtel et les autres enfants étaient à l’école. Nous ne savons pas où il s’est rendu », dit Magdala. « J’ai reçu un appel de mon fils, qui m’a informée que son père avait été victime d’un accident. Je pensais que c’était sans gravité. Puis, en passant près d’un poste de radio, j’ai entendu qu’il y avait eu un accident à Terre-Rouge et que le motocycliste était décédé. J’ai tout de suite compris qu’il s’agissait de Jean Pierre », relate-t-elle.

Leur monde s’est écroulé. Toutefois, les enfants de Jean Pierre Moraghen comptent bien faire de leur mieux pour rendre fier ce père parti trop tôt et qui leur a tant donné.