Le drame s’est abattu sur la famille Appavou à Stanley. Jean-Pierre Appavou, 55 ans, est mort après 10 jours à l’unité des soins intensifs de l’hôpital Victoria, Candos. Avant de sombrer dans le coma, il avait confié à son neveu avoir été agressé par un groupe de jeunes à Résidence-Kennedy. Il était intervenu pour aider deux de ses amis qui étaient en sa compagnie. Deux mois après la mort de sa mère, la victime laisse seul son père de 78 ans.
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«Il était toujours prêt à aider son prochain », nous dit Samuel, le neveu de la victime. Vivant auprès de ses parents, Jean-Pierre ne s’est jamais marié. « Il nous considérait, ses neveux et nièces, comme ses enfants », poursuit le jeune homme. Quand il avait des difficultés dans une matière quelconque à l’école, c’est leur oncle qui lui expliquait. « Li tousel inn fer gran klas. Kan nou pa kone, limem montre nou. Matematik, angle, franse, limem kinn ed nou. » Cependant, il a exercé le métier de soudeur avant d’arrêter de travailler, il y a quelques années.
« Un jour, il cueillait des letchis quand il est tombé. Il s’était fracturé le pied. Depuis, sa mère lui avait dit de ne plus travailler. » Il passait le plus clair de son temps auprès de ses parents. « Il s’occupait très bien d’eux », nous dit le neveu. Mais en mars, le malheur a frappé la famille. « Ma grand-mère est tombée gravement malade. Elle a dû rester à l’hôpital. Mon oncle ne la quittait jamais. Il préférait rester à l’hôpital rien que pour attendre l’heure des visites. » Mais la dame, âgée de 78 ans, n’a pas survécu.
« Ma grand-mère est morte le 4 mars dernier. Sa mort a grandement affecté Jean-Pierre », ajoute Samuel. Dans la maison, il ne restait que lui et son père, également âgé de 78 ans. « Mwa ek Jean-Pierre abitie bat enn ti grog ensam », explique Maurice, le père de la victime. Le 3 mai dernier, Jean-Pierre a quitté la maison pour rejoindre deux de ses amis. « D’habitude, mon oncle rentre vers 17 h 30 pour s’occuper de son père pour le dîner et le mettre au lit. » Mais c’est dans la soirée qu’il est revenu à la maison.
« Koma linn vini linn al direk lor lili, li dir ki li pa bien », se souvient son père. Sa santé s’est détériorée. Il a été emmené à l’hôpital de Candos pour des soins. « L’hôpital l’a renvoyé à la maison. » Puis, une fois à la maison, la situation a empiré. « Nous avons dû repartir à l’hôpital et il a été admis. Mon oncle m’a alors dit qu’il avait été agressé par un groupe de jeunes, alors qu’il était avec ses amis à Résidence-Kennedy. Nous avons attendu qu’il se remette pour lui en demander davantage, mais il a sombré dans le coma. »
Jean-Pierre ne pourra finalement rien dire, car il n’a jamais repris connaissance. Il a rendu son dernier souffle le 16 mai. L’autopsie a confirmé qu’il avait reçu un coup à la tête. Les deux amis de la victime ont été entendus avant d’être autorisés à partir. Ils devraient retourner pour apporter des éclaircissements sur cette affaire.
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