Le directeur général du groupe ESSEC est à Maurice dans le cadre du lancement de la branche locale de cette institution française de renom spécialisée dans le management, au Médine Education Village. Jean-Michel Blanquer a accepté de répondre à quelques questions sur la formation proposée.
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Vous vous installez à Maurice en partenariat avec Médine. Pourquoi ce choix ?
Nous coïncidons avec la stratégie de Maurice de devenir un hub international en matière d’enseignement supérieur. C’est une stratégie que l’on connaît bien, pour l’avoir rencontrée à Singapour. Depuis deux ans, nous y avons un campus qui a un rayonnement dans la région d’Asie. ESSEC est une institution multipolaire qui a pour objectif d’exister sur chaque continent du monde, désormais en Asie, en Europe bien sûr, mais aussi en Afrique. Le choix de Maurice nous a donc paru naturel.
L’idée est d’attirer des étudiants de la région d’Afrique et de l’océan Indien. Qu’est-ce qui vous a convaincu que c’était faisable ?
Nous pensons qu’il y a des atouts liés à Maurice et à l’ESSEC. C’est un pays à la fois de langue anglaise et française. Il y a une grande sécurité et enfin, c’est un pays relié facilement par voie aérienne. Cette dynamique générale nous rend optimistes sur sa capacité à être attractif. Là-dessus, nous ajoutons des atouts qui sont propres à l’ESSEC. Nous avons une marque internationale forte, connue dans beaucoup de pays. Nos classements internationaux sont très bons.
Quels sont vos objectifs en termes d’inscriptions ?
Nous pensons avoir au moins 30 étudiants en septembre. Mais très vite, ce sont entre 50 et 100 étudiants que nous voudrions dans chaque cohorte. C’est le bon chiffre pour pouvoir personnaliser chaque parcours et en même temps, c’est suffisant pour avoir une masse critique pour avoir une vraie vie étudiante.
Votre mission, c’est l’internationalisation, mais aussi l’innovation. Que pouvez-vous apporter à la région à ce chapitre ?
L’innovation est le mot qui caractérise le plus l’ESSEC. Nous sommes une association à but non lucratif. Nous voulons former des leaders qui contribueront à des changements positifs dans le monde. L’Afrique, à ce chapitre, est porteuse d’innovation. On le voit déjà dans l’économie ou encore dans le domaine de l’enseignement. Sur le contenu, nous devons être attentifs aux spécificités de l’économie et du management en Afrique. Nous pourrons aussi apporter des innovations qui nous caractérisent. L’ESSEC a apporté beaucoup de choses, comme le fait de permettre aux étudiants de construire eux-mêmes leurs cours. On appelle cela Imagine ton cours. Mais nous serons aussi attentifs à des idées qui viennent d’ici.
Quelle importance accordez-vous à l’entrepreneuriat ?
Nous avons des zones pour créer des entreprises. Nous insistons de plus en plus là-dessus. Nous espérons qu’à Maurice, nous formerons aussi des gens qui seront des créateurs d’entreprises. Que ce soit ici ou ailleurs en Afrique. Nous travaillons dans ce sens. Pourquoi pas un incubateur dans le futur lié à cela ? Nous avons les premiers incubateurs de France à l’ESSEC. Nous avons 72 start-up incubées. On a aussi un incubateur d’entrepreneuriat social avec 18 projets. On crée des centaines d’emplois. Je suis certain qu’il y aura des créateurs d’entreprises parmi nos étudiants.
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