Depuis 2012, la société JM Appanah, s’est donnée pour mission d’accompagner les PME mauriciennes en quête de pérennisation. Les services qu’elle offre aux quelque 175 membres de son portfolio, varient de l’audit interne à la diffusion d’informations et l’organisation d’ateliers de travail. Son directeur Jean-Max Appanah, expert-comptable de formation, explique que le défi immédiat des PME reste l’initiation aux nouvelles technologies de communication.
Au 6e étage de l’Astor Court, à Port-Louis, un immense bureau abrite tous les services et le personnel de la société. C’est que Jean-Max a voulu reproduire le même espace de travail qui était le sien à Greenhasson Janks, en Californie. « Il faut que le personnel, qui est plutôt jeune, me voit, pour le jeu de la transparence. Mais aussi pour le travail, je tente d’émuler », dit-il. Mais même si les États-Unis et l’Angleterre sont les pays qui ont forgé sa rigueur professionnelle, l’appel du pays natal a toujours été plus fort.
Il fallait mettre mes expériences à la disposition de Maurice »
« Il fallait mettre mes expériences à la disposition de Maurice », dit-il avec force, ce natif de Curepipe, le benjamin d’une famille de quatre enfants, où le père était pompier et la mère, maîtresse d’école. « Ma mère était une femme forte, avec un caractère chevillé. Mes parents ont toujours placé l’éducation comme objectif pour les enfants ».
Après les études au collège d’État sir Rampersad Neerunjun, il prend de l’emploi à Air Mauritius et à Rogers où sa vocation de comptable va se décider et sera plus tard renforcée par les conseils d’un ami de la famille, résidant à l’étranger. « C’est lui qui m’a dit que la comptabilité est un métier d’avenir », se souvient-il. Le voilà bientôt à Londres à l’Emile Woolf College of Accountancy. Mais il ne sait pas encore que les études vont le garder éloigné pendant de très longues années de Maurice.
Alors qu’il étudie, comme de nombreux autres étudiants étrangers, il travaille pour payer les frais de l’université et autres dépenses « Je voulais aussi apprendre à gérer l’argent », raconte-t-il. Après l’ACCA et une expérience de travail dans le centre financier de Londres, notamment à Ernst & Young, où il se spécialise en audit interne, il part à Los Angeles, en Californie pour travailler comme Certified Public Accountant à Greenhasson Janks. « Je gagnais moins d’argent, mais je m’étais familiarisé à la rigueur au travail. Les États-Unis, ce sont plus 15 heures de travail chaque jour, c’est un rythme auquel je ne pouvais m’adapter ».
‘Accompagner les PME’
Après 18 années passées hors de Maurice, il revient poser ses bagages à Maurice pour, dit-il « accompagner les PME et non pas offrir ses services » En 2014, avec Marie-Noël Elissac-Foy, consultante en communication, il crée Smart Moves Up Entrepreneur, une plate-forme dont l’objectif est de créer le sens du partage et de la communication au sein des PME. Une démarche qui s’inscrit dans une stratégie en ligne avec sa société à Astor Court.
« Tout doit participer à la pérennisation des PME, fait-il observer. Cela passe par l’identification des contraintes auxquelles elles font face, à commencer par l’exercice comptable, puis les procédures administratives qui, lorsqu’on y apporte des solutions, rendent moins difficile le cœur de travail des petits et moyens entrepreneurs qui doivent, eux, se concentrer sur leurs produits. »
À sa spécialité, qui est l’audit interne, se conjugue le défi d’initier les PME aux nouvelles techniques de communication qui permettent aux entrepreneurs de profit du réseautage. « Avec Marie-Noel, (Marie-Noel Elissac-Foy), nous travaillons dans cette direction, qui est l’appui sur tous les acteurs économiques, politiques, sociaux, pour arriver à une synergie qui peut favoriser l’essor des petits entrepreneurs.
Il faut d’abord que ces derniers se connaissent si, un jour, ils veulent exporter en Afrique. Ils faut d’abord qu’ils connaissent leurs produits et qu’ils se donnent une vision claire et cohérente de leur objectif. Mais seuls, et chacun dans son coin, ils n’y arriveront pas, il leur faut un accompagnement, s’ils veulent des résultats et aussi se projeter dans le futur.»
S’il est toujours positif, c’est parce qu’il est lui-même nourri d’une passion héritée de sa famille, de ses expériences et de la spiritualité. « Je dis toujours aux entrepreneurs qu’il leur faut aussi une dimension spirituelle dans leur vie, cela aide à fortifier la personnalité et à se donner confiance », fait-il valoir.
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