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Jean-Hughes Tolbize: quand la danse se fait émotion

Ce jeune et talentueux danseur a débuté dans le hip hop. Il s’est récemment orienté vers la danse contemporaine et travaille actuellement sous la houlette du danseur et chorégraphe Jean-Renat Anamah. [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"15126","attributes":{"class":"media-image alignleft size-full wp-image-25368","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"806","alt":"Jean-Hughes Tolbize"}}]]Une silhouette élancée et musclée et une souplesse ahurissante. À cela il faut ajouter un talent insolent, une farouche volonté d’apprendre et une immense passion pour son art. Jean-Hughes Tolbize, 20 ans, est l’une des valeurs sûres de la danse à Maurice. Originaire de Malabar, un village situé dans le centre de Rodrigues, ce jeune danseur émérite vient d’une fratrie de cinq enfants. « Je danse depuis mon enfance. C’est en observant les répétitions de mes grands frères et de mes cousins que j’ai appris en autodidacte, les bases du hip hop. J’essayais d’imiter leurs pas de danse et d’améliorer ma souplesse ».

Études à Maurice

C’est en 2010, alors qu’il est âgé de 14 ans, qu’il se rend compte que sa vocation est de devenir un danseur professionnel. « La danse n’était jusque là qu’un passe-temps. Mes frères et mes cousins avaient participé cette année-là à la “Battle de l’Ouest” à Maurice. Cette expérience a été particulièrement marquante pour eux. Lorsqu’ils m’ont décrit, avec un enthousiasme tellement communicatif, le bonheur qu’ils ont ressenti en participant à cet évènement, j’ai compris que la danse aurait une place prépondérante dans ma vie ». Entre 2010 et 2013, il se produit régulièrement avec eux au sein du groupe « Les Inframecs ». En 2014, il intègre le groupe « Grace » ce qui lui permet d’évoluer dans des styles de danses modernes très variés. Il se produit dans les hôtels de Rodrigues, mais aussi lors de kermesses et autres fêtes populaires. Cependant, pour gagner sa vie, il travaille également pour une compagnie qui vend des produits cosmétiques. En 2015, il décide, sur les encouragements du danseur et chorégraphe Jean-Renat Anamah, de venir faire des études à Maurice. « J’ai fait la connaissance de Jean-Renat Anamah grâce à Facebook. Je l’avais vu danser à la télévision et j’avais beaucoup admiré son travail. Des photos de mes spectacles que j’ai postées sur Facebook ont attiré son attention et il m’a proposé de prendre des cours dans son école. J’ai décidé de franchir le pas et de venir à Maurice l’an dernier. J’ai aussi intégré le lycée polytechnique de Flacq. J’y apprends les métiers de tourneur-fraiseur et d’électricien. Même si j’ambitionne de faire carrière dans la danse, je veux mettre toutes les chances de mon côté pour trouver un métier ».

Enseignement

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"15127","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-25369","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Jean-Hughes Tolbize"}}]] Jean-Hughes Tolbize profite aujourd’hui d’un enseignement rigoureux et de grande qualité. Au sein de la troupe de danse de Jean-Renat Anamah, il travaille avec acharnement sur des créations de danse contemporaine. Il a participé en décembre dernier au spectacle Quantum. « J’ai la chance d’habiter à Beau-Bassin, pas très loin du studio de danse de mon professeur. Les répétitions ont lieu au moins trois fois par semaine à raison d’au moins deux heures par séance. Parfois nous répétons tous les jours de la semaine. Ce sont des moments intenses qui nécessitent énormément d’endurance et de détermination. La danse contemporaine me procure une très grande émotion. Elle est devenue pour moi un moyen privilégié d’exprimer mes sentiments les plus profonds. Je suis en plus très heureux d’avoir l’occasion d’acquérir une technique solide ». Le jeune danseur rêve de pouvoir vivre de sa passion et de participer à un maximum de spectacles. Cependant, son ambition ultime est de pouvoir partager les connaissances qu’il est en train d’acquérir avec les danseurs rodriguais. « Cela peut paraître surprenant, mais à ma connaissance, il n’y a pas de danseurs diplômés capables d’enseigner à un haut niveau. Je voudrais vraiment pouvoir apporter ma contribution au développement culturel de mon île natale ».
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