Une démission collective des membres de l’opposition, comme le souhaite Roshi Bhadain, relève d’une décision purement politique. C’est ce que pense l’observateur politique Jean Claude de l’Estrac. Il a fait cette déclaration dans l’émission « Au cœur de l’info » du lundi 20 décembre 2021 animée par Ruth Rajaysur et Patrick Hilbert.
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Pour Jean Claude de l’Estrac, si les membres de l’opposition démissionnent en bloc, cela ne fera qu’occasionner « une agitation inutile et stérile » en ce temps déjà difficile au lieu de provoquer un déclic comme le pense l’avocat Rama Valayden. « Le gouvernement ne dira pas allons vers des élections générales. Il en profitera pour jeter cette agitation sur le dos de l’opposition, qui a raison de ne pas entrer sur ce terrain d’agitation permanente qui ne mènerait à rien », a expliqué l’observateur politique.
Il a ensuite dit qu’il s’était dit, quand Roshi Bhadain a rejoint l’entente, « qu’il serait plus une épine au pied de l’opposition. Qu’il prendrait des initiatives et des décisions personnelles ». Jean Claude de l’Estrac est d’avis que ce n’est « probablement pas un accident que ceux qui ne sont pas au Parlement demandent des démissions et ceux au Parlement disent qu’ils ne vont pas démissionner ».
« En 1994, j’avais fait cette bêtise. J’avais un problème de confiance à l’époque. Cela a démontré que l’électorat a parfois des motivations qui ne sont pas toujours vertueuses », a-t-il souligné, soutenant que la population attend généralement les élections générales pour régler des comptes mais que ce même gouvernement contre lequel elle est en guerre peut changer la situation avec « quelques bonbons ».
Il constate que « l’opposition vieillit » et qu’elle est « usée à l’image de ses chefs ». Il déplore le fait que le renouvellement tarde à se faire. « Même s’il a la figure pour participer au renouveau, Bhadain est un cas spécial. Je pense qu’il est davantage un problème qu’une solution pour l’opposition. Il est incontrôlable. Celui qui a des atouts c’est Bodha, qui est plus posé et qui ‘talks sense’. Peut-être qu’il est trop prudent et qu’il tarde à émerger », a-t-il laissé entendre.
Jean Claude de l’Estrac a néanmoins précisé qu’il faut trouver le challenger de Pravind Jugnauth. Il a indiqué que le rapport de force peut changer radicalement car il reste encore trois ans avant les élections générales et que « tout est encore possible ».
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