Interview

Jayram Ramjee, représentant des planteurs de thé à Dubreuil : «Le thé, un pilier important de notre économie d’ici 10 ans»

Après la diversification dans la production de thé et des mesures incitatives récemment mises en place, le secteur a le potentiel de devenir un pilier important de notre économie, estime Jayram Ramjee, représentant d’une cinquantaine de planteurs de thé à Dubreuil. Entretien...

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« Avec les visites organisées de l’usine, la région deviendra vite un endroit touristique. »

Mauristea Investment Co. Ltd  vient de lancer sa nouvelle unité de production à Dubreuil, dans l’ancienne l’usine de thé.  Dans quelle mesure cet investissement va-t-il booster le secteur?
Je dois dire qu’il n’y avait aucune compétition dans le secteur du thé auparavant. Le thé n’était du reste pas valorisé. Sa culture allait disparaître. Aujourd’hui, avec le soutien du gouvernement et avec l’arrivée d’un investisseur chinois, le secteur a pris une nouvelle direction. L’usine est de nouveau opérationnelle et c’est une excellente chose pour nous. Hailun Kuanfu, directeur de la compagnie, a tenu ses promesses en employant des personnes dans la région. Une quinzaine d’employés sont déjà confirmés à plein temps et le recrutement se poursuit. La fermeture de l’usine nous avait attristés. Maintenant, il y a un feel good factor qui règne. Par ailleurs, avec les visites organisées de l’usine, la région deviendra vite un endroit touristique.

Qu’est-ce qui explique la baisse dans la production depuis ces derniers temps ?
Plusieurs superficies de terre étaient engagées dans la production de la canne à sucre. Il n’y avait pas suffisamment de terre pour la culture du thé. Dans la région de Midlands, il faut compter seulement 35 à 40 arpents pour la culture du thé, ce qui n’est pas considérable. Nous avons appris que 600 arpents allaient être alloués aux planteurs. Cela boostera la production.

Par ailleurs, les planteurs de thé étaient dans une situation critique. Nous ne recevions pas un prix raisonnable pour les feuilles cueillies. Dorénavant, nous obtiendrons Rs 4 de plus sur chaque kilo de feuilles. Des fertilisants et des cisailles sont aussi offerts aux planteurs. Avec toutes ces mesures mises en place, nous nous attendons à une croissance de 10 % dans le secteur en 2017.

La relève est-elle assurée ?
Si le prix du thé demeure raisonnable, nous allons encourager les jeunes à se lancer dans  le secteur. C’est dommage que de nombreux jeunes ne sont pas intéressés par l’agriculture. Mais en ce qui concerne le thé, je dois souligner que c’est maintenant considéré comme un produit à valeur ajoutée. Notre thé est non seulement très demandé sur le marché local, mais aussi ailleurs dans le monde. Je fais un appel aux jeunes de nous rejoindre, car c’est un secteur d’avenir.

Comment voyez-vous le secteur d’ici 10 ans ?
Aujourd’hui, il y a une diversification dans la production de thé. On constate déjà que le thé à différentes saveurs est très prisé sur le marché. Comme par exemple, le thé à la vanille, à la pêche de même que le thé vert, entre autres. Avec la nouvelle technologie, la diversification va prendre de l’ampleur dans les années à venir. C’est une win-win situation entre planteurs et producteurs. Je suis sûr que le secteur deviendra un pilier important de notre économie d’ici 10 ans.

 

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