Jayen Chellum, secrétaire-général de l’Acim : «Accentuer la pression sur le GM pour une révision à la baisse des prix des produits pétroliers»

L’Association des Consommateurs de l’île Maurice envisage d’organiser davantage de manifestations pour exercer une pression sur le gouvernement en vue de réduire les prix de l’essence et du diesel, en diminuant les taxes et contributions.

Jayen Chellum est d’avis qu’il faut « contraindre le gouvernement à revoir à la baisse les prix de l’essence et du diesel ». Sous une constante pression populaire, « le gouvernement finira par revoir à la baisse les prix de l’essence et du diesel en réduisant, entre autres, les contributions et taxes qui sont imposées sur ces produits », selon lui. L’Association des Consommateurs de l’île Maurice (Acim) n’écarte pas la tenue d’autres manifestations en ce sens.

Parlant de la décision des autorités de revoir les prix des produits pétroliers suivant la hausse des prix du 1er octobre, Jayen Chellum explique qu’il est loin d’être satisfait même si le gouvernement a déboursé Rs 1 milliard pour rembourser les opérateurs économiques Rs 5 par litre et injecté Rs 250 millions au Price Stabilisation Account.

« Au niveau de l’Acim, le problème est surtout le fait que l’essence et le diesel sont surtaxés. Ce qui explique ces prix très élevés à la pompe » fait-il ressortir, citant surtout le diesel qui a un impact direct sur les prix de plusieurs produits dans le commerce. À cet effet, Le secrétaire général de l’Acim se plaint que suivant la hausse de prix du 1er octobre dernier, les prix de certains produits ont augmenté dans le commerce.

Jayen Chellum attribue cette situation à la politique de l’économie libérale pratiquée par le gouvernement. « On pense que la concurrence dans le commerce va faire baisser les prix, mais ce n’est pas toujours le cas », poursuit-il. La Competition Commission Mauritius (CCM) devrait, selon lui, être plus active sur le terrain. 

Le porte-parole de l’association réitère son appel pour que le gouvernement impose un contrôle des prix dans le commerce pour protéger le pouvoir d’achat des consommateurs et surtout ceux se trouvant au plus bas de l’échelle. 

Faut-il craindre une hausse des prix des produits pétroliers suivant le conflit israélo-palestinien ? Se basant sur les cours du pétrole, Jayen Chellum estime que le problème ne va pas se poser sauf si les choses se corsent dans la région.

Il explique aussi que le cours du Brent était comme suit : USD 85,81 le baril le 3 octobre 2023 ; USD 84,07 le baril le 6 octobre 2023 ; 84,38 le baril le 9 octobre 2023 ; USD 88,15 le baril le 10 octobre 2023 ; USD 87,65 le baril le 11 octobre 2023 et USD 85,82 le baril le 12 octobre 2023. « Ce qui explique que la situation n’est pas alarmante jusqu’ici », fait ressortir l’intervenant.