Le secrétaire-général de l’Association des Consommateurs de l’île Maurice (ACIM), Jayen Chellum, a lancé un appel pour que les Mauriciens ne cèdent pas à une panique exagérée face au coronavirus. Il animait une conférence de presse, mercredi matin au siège de l’association, à Bell-Village.
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Le secrétaire-général de l’ACIM trouve que ce sont les médias internationaux qui ont davantage semé la panique au sein de la population. Il explique que les images des étagères vides dans les commerces en Europe ont créé une psychose chez les Mauriciens. Ce qui a poussé des consommateurs, surtout les mieux lotis, à acheter en très grande quantité des produits de consommation. Ce qui a provoqué la pénurie artificielle de certains produits sur le marché, dit-il, et parmi les désinfectants. Il lance un appel pour que les consommateurs soient rationnels, car une majorité de ces produits ont une date de péremption. Il attire l’attention que la Chine relance graduellement ses machines de production. Il lance aussi un appel aux manutentionnaires dans le port à ne pas se laisser submerger par l’émotion, car ils ne courent aucun risque. Car le coronavirus ne survit pas une dizaine de jours sur des matières solides. « Je dis cela, car nous sommes un pays qui dépend beaucoup de l’importation », affirme-t-il.
Face au climat d’angoisse débouchant sur des achats compulsifs, il craint que des commerçants profitent de la situation et augmentent considérablement les prix. D’où son appel pour qu’il y ait un contrôle de prix sur des produits essentiels aussi bien que sur les produits désinfectants, les masques sanitaires et les produits pharmaceutiques. « J’en appelle aux consommateurs à être raisonnables et de penser aux moins lotis de la société ». À cet effet, il souhaite que les autorités exercent un contrôle sur le stock dans les commerces. Il réclame aussi une réunion urgente du National Price Consultative Council. Il souhaite la mise sur pied d’un comité national, comprenant des représentants du gouvernement, du secteur privé, des ONG et des syndicats, entre autres, pour gérer la situation en cas de crise sanitaire. Par ailleurs, il recommande que le prix de l’essence et du diésel soit révisé à la baisse, suivant la chute de prix spectaculaire sur le marché pétrolier.
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