Jason Ryan Ah Chuen : Le petit génie des sciences

Sa performance aux examens du School Certificate a été récompensée par l’Université de Cambridge. « Top in the World » dans quatre matières, Jason Ryan Ah Chuen est surnommé « le surdoué touche-à-tout » par son entourage. Il revient sur les « secrets » de son succès.

« Le secret, c’est qu’il n’y a pas de secret », dit cet étudiant du Collège Royal de Port-Louis. Pour lui, il suffit de se fixer des objectifs et de faire de son mieux pour les réaliser. Il n’y a pas de formule magique pour réussir sur le plan académique. Lors de la remise des « Outstanding Cambridge Learner Awards », le lundi 20 juin, Jason Ryan Ah Chuen a eu droit à un standing ovation. Non sans raison. En effet, il a obtenu le « Top in Mauritius Award » en informatique et le « Top in the World Award » en Add Maths, en biologie, en chimie et en physique. Outre cette performance exceptionnelle aux examens du School Certificate (SC), le jeune homme de 17 ans a raflé plusieurs récompenses durant sa scolarité. Pour lui, les résultats académiques seuls ne servent à rien. C’est pour cette raison qu’il accueille positivement le projet de la réforme éducative. Il ne rate aucune occasion de participer à des activités extrascolaires. « Il s’agit là d’un moyen de mettre en pratique mes connaissances. Je ne peux pas m’empêcher de participer à des activités ou des compétitions. C’est grâce à elles que j’arrive à me surpasser. J’ai appris à vaincre mes appréhensions et à aller au bout de mes objectifs », dit-il. Jason Ryan Ah Chuen a été sacré « Best Delegate » au « Zonal Model United Nations ». Il a aussi participé à la « Rajiv Gandhi Science Quest » et a été le gagnant de sa catégorie. Il a également pris part à la « Brain Trust Competition ». Par ailleurs, le jeune homme est aussi le « Vice Head Boy » de son collège. « J’ai beaucoup de responsabilités sur mes épaules. Mais cela me donne l’occasion de développer des compétences qui me seront utiles à l’avenir. Il est vrai qu’avec notre système éducatif, nous avons tendance à nous concentrer sur la réussite aux examens. Or, la connaissance académique n’est pas la formule magique de la réussite », dit-il.

Travail social et bénévolat

« Avoir de bons résultats ne me rend pas supérieur aux autres », estime Jason. Le jeune homme a pour principe de toujours aider ses amis à donner le meilleur d’eux-mêmes. « Mes parents, mes enseignants et mes proches m’ont appris qu’on doit toujours se montrer généreux et aider son prochain. Je suis conscient que certains élèves doivent faire face à l’adversité et que ce n’est pas toujours facile pour eux de donner le maximum dans leurs études. Ma participation dans le Duke of Edinburgh Award m’a donné l’occasion de me rendre utile à la société. J’ai passé plusieurs heures à faire du bénévolat. Nous avons monté une bibliothèque dans une école primaire. Nous avons également mis en place un programme de soutien pour les petites classes. Je n’ai pas hésité à me salir les mains pour le nettoyage de l’école », raconte-t-il. Le jeune homme est aussi un passionné de tennis. Il pratique ce sport depuis l’âge de six ans. « Depuis mes dix ans, j’ai eu la chance de représenter mon pays dans plusieurs compétitions, comme les Championnats d’Afrique ou même les Masters de l’Afrique. J’ai participé à plusieurs tournois à La Réunion, en Namibie, au Kenya, au Botswana et en Tunisie. Chaque tournoi m’a permis de rencontrer des gens de différentes cultures ».

Sources d’inspiration

« Sans inspiration, pas de création…», disait le poète tchèque, Paul Javor dans le roman Sa raison de vivre publié en 1978. Pour Jason Ah-Chuen, c’est sa famille qui a été sa source d’inspiration. Ses parents sont tous des directeurs d’entreprises. Sa sœur est une ancienne lauréate et diplômée du Massachusetts Institute of Technology (MIT). « Mes parents font d’énormes sacrifices pour moi. Ils m’ont appris que l’effort et la persévérance sont toujours récompensés. Ma grande sœur est mon modèle. Elle m’encourage à donner le meilleur de moi-même dans tout ce que j’entreprends ». Le jeune homme soutient également que c’est aussi son collège qui lui pousse à se surpasser. « Je dois une fière chandelle à mon recteur qui m’a toujours motivé ». Et d’ajouter qu’il souhaite à l’avenir entamer des études supérieures en mathématiques ou en informatique.