Les soucis d’infrastructure du jardin des Salines restent entiers. Le département municipal est au courant des inconvénients causés à la région mais les habitants ont le sentiment que la mairie a opté pour la politique de l’autruche pour ne pas s’impliquer financièrement dans un projet de remise à neuf de cet espace vert historique.
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Sécuriser cet espace urbain et permettre l’accroissement de la circulation. Les lampadaires du jardin des Salines ont un rôle essentiel à jouer lorsque la pénombre s’installe. Or, durant plus d’un an, ils n’ont pas été entretenus. Pourtant, des plaintes ont été consignées à la mairie de Port-Louis, ainsi qu’au bureau du ministre de l’Environnement Alain Wong.
Des doléances dont Michael Pierre pense qu’elles ont été classées aux oubliettes. « Nul n’a jugé utile de résoudre ce problème. Cet endroit public accueille pourtant de nombreux pique-niqueurs. Et les gens y font leur jogging matin et soir », plaide cet habitant de l’endroit. Il déclare en outre avoir fait une demande pour l’entretien du jardin à la municipalité, avant le Festival international kreol 2015. Une démarche qui s’est avérée vaine, selon lui.
Autre point dénoncé par les habitants de Cassis : la présence des marchands ambulants qui opèrent dans le jardin. Selon ces habitants, le commerce de ces marchands ambulants nuit à l’environnement et à l’hygiène publique. « Ces marchands cuisinent sur place et se débarrassent de l’huile de cuisson dans un caniveau où vivaient des poissons. Leur pollution a fini par tous les tuer », lâche Michael Pierre, dépité.
Les habitués des lieux s’inquiètent également de la présence de bonbonnes de gaz que transportent ces marchands pour cuisiner leurs produits. Pour éviter qu’un incident se produise, Michael Pierre suggère à la mairie de placer ces marchands ambulants à la rue Nelson ou à l’entrée du jardin.
Délabrement des rues
Le nombre de véhicules qui traversent le jardin affecte également l’état des infrastructures. Selon Michael Pierre, ces véhicules contribuent au délabrement de la voie qui mène au jardin et leur circulation accentue l’apparition de nids-de-poule.
Les habitants des Salines s’interrogent par ailleurs sur la présence régulière de bus dans le jardin. « Ces employés du transport en commun ont transformé ce jardin en lieu de stationnement de leurs véhicules. Ils contribuent à la dégradation de la chaussée. Les autorités sont au courant de ce fait. Elles préfèrent faire la sourde oreille à nos doléances au lieu d’y remédier. Pendant ce temps, ce sont les infrastructures qui prennent un sacré coup. À trop tergiverser, le problème risque de s’aggraver et les coûts de réparation d’augmenter. »
Manque de fonds
Pour justifier l’absence de mesures, le lord-maire de Port-Louis évoque un manque de financement. Un argument que les personnes concernées trouvent agaçant. Oumar Kholeegan, lord-maire de la capitale, concède que le jardin des Salines a été laissé à l’abandon depuis « un bon bout de temps ».
Il indique cependant qu’un tiers des travaux d’asphaltage a été fait. Il assure que la mairie s’attaquera, même partiellement, aux problèmes d’infrastructures. « Il se peut que les pannes des lampadaires soient dues à des problèmes dans les câbles souterrains qui coûtent cher. » Il promet aussi des sanctions contre les marchands qui s’adonnent à des pratiques dangereuses pour la sécurité du public et l’environnement.
« La présence des autobus dans le jardin, explique le lord-maire, est due au fait que les employés du transport n’ont nulle part où se rendre durant leur pause déjeuner. Ils viennent donc prendre leur repas et se reposer au jardin des Salines. » Il promet de soulever cette question auprès de la National Transport Authority.
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