Jack Bizlall : «Maurice entre dans la grande corruption»

Jack Bizlall, candidat du Mouvement Premye Me à la partielle de Belle-Rose/Quatre-Bornes, estime que Maurice « n’est plus un pays de petite corruption », mais bien au-delà. Intervenant en seconde partie du Grand Journal de Radio Plus lundi, le syndicaliste a promis, en cas d’élection, de « créer un fonds pour aider les pauvres » et de s’engager dans « la formation des jeunes voulant s’embarquer dans la politique ».

« Le niveau de corruption à Maurice n’a pas diminué. Nous ne sommes plus un pays de petite corruption : il est entré dans la grande corruption. Pour lutter contre ce type de fraude, il faut mettre sur pied des projets de société. Il importe d’amender la Constitution pour que la démocratie que nous prônons soit appliquée sans blocage. Il faut combattre la corruption et surtout pas modifier la Constitution pour réduire les pouvoirs du Directeur des poursuites publiques », fait remarquer Jack Bizlall.  Le syndicaliste, qui briguera en indépendant la partielle du 17 décembre, assure que ce scrutin permettra de jeter les bases des élections générales prévues en 2019. « Les Quatrebornais doivent réaliser que toute l’île Maurice aura le regard braqué sur eux. Ils doivent assumer leur responsabilité. Le Mouvement Premye Me aligne un candidat à cette partielle, cela leur donnera la chance de voter autrement. »

Jack Bizlall a lancé un appel aux jeunes qui souhaitent se lancer en politique. « Certains jeunes, non engagés, sont candidats pour des partis traditionnels. Ils regretteront amèrement d’être entrés dans un étau. Les jeunes doivent avant tout s’engager. On n’entre pas en politique pour emboîter le pas à nos proches. Engagement et prise de position : ce sont deux choses qu’il faut avoir pour entrer en politique. Une formation universitaire ne suffit pas », soutient-il.

Une opposition en miettes

Jack Bizlall a souligné que l’alliance gouvernementale, tout en étant absente du scrutin, sera présente durant la campagne. Son but : réduire l’opposition en miettes et créer une proposition d’alliances. « Aucun candidat de cette partielle n’aura des votes absolus. Les voix seront fractionnées. Je souhaite une cohérence de l’électorat qui doit soupeser le passé et voir le futur », lance le syndicaliste.