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Ivan Collendavelloo sur l’affaire St-Louis : «Mo espere ki fini enn fwa ek sa bann palab-la e ki ‘case’-la reye»

Le ML compte bel et bien être de la partie aux prochaines élections.

À l’approche des élections générales, le Muvman Liberater d’Ivan Collendavelloo se positionne et exprime sa volonté de participer pleinement à ce scrutin, tout en espérant en finir une bonne fois pour toutes avec l’affaire St-Louis.

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Les débats sur l’affaire St-Louis s’intensifient. Après la réaction de la Financial Crimes Commission (FCC) suite à l’annulation des charges provisoires contre Shamshir Mukoon, ancien General Manager du Central Electricity Board (CEB), la semaine dernière, c’est un autre acteur clé de cette affaire qui se fait entendre. 

Ivan Collendavelloo, qui s’était abstenu de commenter les récents développements concernant Shamshir Mukoon, s’est exprimé sur l’enquête liée aux allégations de corruption concernant les moteurs électriques destinés à la centrale de St-Louis lors d’une réunion de la direction du Muvman Liberater (ML) la semaine dernière. Ses déclarations prennent une importance particulière à l’approche des élections générales. Insistant une nouvelle fois sur son innocence dans cette affaire, il a déclaré : « Mo pena oken problem, mo espere ki fini enn fwa ek sa bann palab-la e ki ‘case’-la reye net e met sa dan simitierr antere ». 

La récente déclaration ajoute une nouvelle dimension à cette affaire, révélée en 2020 suite à un communiqué de la Banque africaine de Développement (BAD) dénonçant la corruption entourant l’acquisition des moteurs pour la centrale de St-Louis. 

Il faut également souligner la position ferme de la FCC. En effet, bien que les charges provisoires contre Shamshir Mukoon aient été abandonnées, la commission insiste sur le fait qu’elle peut encore déposer un ‘main case’ en cour. Selon une source proche du dossier à la FCC, l’affaire St-Louis est loin d’être close, avec de nombreux développements pouvant survenir.

De son côté, Ivan Collendavelloo, ex-No 2 du gouvernement, a été convoqué une fois pour fournir ses explications. Au vu du déroulement de l’enquête, une nouvelle convocation à la FCC n’est pas à exclure. Cette affaire continue donc de susciter des remous et pourrait voir de nouvelles évolutions jusqu’aux élections générales.

Au ML, en sus de la défense d’Ivan Collendavelloo clamant son innocence dans l’affaire St-Louis, plusieurs cadres du parti estiment que le jugement récent du magistrat Gavindren Coolen est sans équivoque sur les véritables instigateurs derrière cette affaire. « L’Icac a mis la main sur une série d’emails échangés entre des représentants de la Burmeister & Wain Scandinavian Contractor (BWSC), la firme PADCO, Bertrand Lagesse et Swaley Kasenally, qui était conseiller du MMM sur la politique énergétique », a souligné un membre du ML. 

Aussi, pour ce parti et pour les proches d’Ivan Collendavelloo, le jugement rendu la semaine dernière met aussi en avant le fait que toutes les tractations autour de l’acquisition de ces moteurs pour la centrale remontent à 2010, bien avant qu’Ivan Collendavelloo ne soit nommé ministre des Services publics et de l’Énergie. « Le jugement a révélé que Swaley Kasenally avait un contrat de consultant avec BWSC pour le projet de St-Louis, à partir d’octobre 2012. Entre 2010 et 2014, Shamshir Mukoon occupait le poste de responsable de la planification et de la recherche au CEB. Il était en charge de la liaison avec le consultant du CEB pour le projet. La section de Mukoon était chargée de la conceptualisation, de la supervision et de la mise en œuvre de la réhabilitation du projet de St-Louis », fait-on part.

Documents confidentiels

Dans l’entourage d’Ivan Collendavelloo, on souligne également que bien que le premier appel d’offres ait été lancé en juin 2014, plusieurs emails échangés entre les parties ont eu lieu avant cette date. « Ces documents étaient confidentiels et destinés uniquement à être circulés au sein du CEB. Swaley Kasenally n’avait aucune raison légitime de posséder ces documents, comme le confirme le jugement », souligne-t-on. 

Le jugement a mis en évidence l’importance de la confidentialité de ces documents, leur divulgation à des soumissionnaires potentiels pouvant leur donner un avantage injuste par rapport aux autres.

Sur le plan politique, la déclaration d’Ivan Collendavelloo illustre sa détermination à participer aux prochaines élections générales, malgré les incertitudes qui planent autour de son parti, relégué au second plan depuis sa révocation en 2020 de ses fonctions de Deputy Prime Minister.

De surcroît, avec la création de la plateforme Linite Militant, dirigée par Alan Ganoo et Steven Obeegadoo, la fragilité du ML s’est encore accrue. Selon plusieurs observateurs, l’influence politique d’Obeegadoo et de Ganoo dans les circonscriptions urbaines pourrait avantager le MSM, tandis qu’Ivan Collendavelloo et son parti semblent perdre du terrain dans ces zones. 

  • LDMG

 

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