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Israël Lisette, 20 ans, périt sur l’autoroute : un rallye automobile pourrait être à l’origine du drame

Le défunt était père de deux enfants.
  • Les proches du défunt : « Lor place kot gagn lekor la pa tiena oken motocyclette crazer »

Est-ce un rallye illégal qui serait la cause du décès d’Israël François Lisette. Le corps de cet homme de 20 ans a été retrouvé en bordure de l’autoroute, à hauteur de Bois-Rouge, à Pamplemousses, par la police. Toutefois, aucune motocyclette n’a été récupérée sur les lieux et aucune trace de freinage ou d’impact non plus. 

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Le corps d’Israël François Lisette gisait sur la route de Bois-Rouge, Pamplemousses. Il a été identifié grâce aux effets personnels retrouvés sur lui. Son cadavre a été transporté à la morgue de l’hôpital du Nord pour autopsie. Celle-ci, pratiquée par le Dr Prem Chamane, a attribué le décès à de multiples blessures. Les funérailles du jeune motocycliste sont prévues à 15 heures ce samedi 27 juillet, à la route de l’Abattoir, Roche-Bois. Il sera enterré au cimetière de Bois-Marchand.

À l’heure actuelle, la thèse d’un rallye qui aurait mal tourné est privilégiée par la police. Une théorie qui tient la route. Les policiers de Pamplemousses et ceux de la Divisional Crime Intelligence Unit (DCIU) Northern se sont rendus sur les lieux du drame. Ils ont réquisitionné les images des caméras de Safe City sur cette partie de l’autoroute du nord. C’est ainsi qu’ils ont confirmé qu’un rallye illégal s’est tenu vers 22 h15 là-bas avec la participation d’au moins 14 motocyclettes. Toutefois, aucune motocyclette n’a été retrouvée près du cadavre. D’autres motocyclistes aperçus sur cette route vers 22 h 00 devraient être interpellés aux fins de l’enquête.

La famille en quête de vérité

Au domicile des Lisette à Roche-Bois, c’était la consternation vendredi après-midi à l’arrivée de la dépouille de ce père de deux enfants en bas âge. Au Defi Plus, Kimberly, la sœur du défunt, relate que la famille est toujours dans le flou concernant les circonstances de son décès. « Nou envi konn laverite. Eski li finn tape mem sa ou lezot kitsoz inn arive ?  Lor plas kot gagn lekor la, pa ti ena okenn motocyclette krazer », confie-t-elle, troublée. D’autres proches se demandent si le corps d’Israël n’aurait pas été déposé à cet endroit après le décès. « Nou pa pe konn, nou pe panse tou kitsoz », ajoute-t-elle. Certes, ils sont en deuil, mais la famille compte bien savoir les faits exacts entourant ce drame.

Kimberly confie que son frère était père de deux enfants issus de son mariage il y a quelques années. Le jeune père laisse derrière lui deux filles âgées de 2 et 4 ans. Elle ajoute que son frère était un passionné par la moto. « Depi bien zenn, li kontan monte motocyklet. Li pa ti ankor ena laze pou tire learner, li ti pe monte kan mem », dit-elle. Les Lisette affirment qu’Israël a été arraché par ce qu’il chérissait le plus : la moto.


Kimberly : « La zordi zot tou pe casiette, pas tend zot pa trouv so ban camarad »

Israël fréquentait une bande d’amis, dont certains issus du même quartier à Roche-Bois. De toute vraisemblance, ils auraient été présents le soir du drame. Pourtant, déplore Kimberly, depuis jeudi soir, ils ne donnent plus signe de vie. Un fait étrange, car ces mêmes individus avaient pour habitude de se rencontrer en bande dans le quartier. « La zordi zot tou pe casiette, pas tend zot pa trouv so ban camarad », s’indigne la sœur du défunt. Cette dernière dit attendre à ce que la police fasse la lumière sur cette affaire.

Mervin, le père : « Sa dimoun ki finn zet li dan trou, fer mo larme couler, pou paye sa bien cher avek led Bondie »

Mervin, le père du défunt, s’est confié au Défimédia en larmes. Ne mâchant guère ses mots à l’égard des amis d’Israël qui avaient pris l’habitude de faire des sorties à moto, il se dit convaincu que ceux responsables de la mort de son fils répondront de leurs actes. « Sa dimoun ki finn zet li dan trou, fer mo larme couler, pou paye sa bien cher avek led Bondie », confie-t-il, anéanti par le chagrin. Il déplore que les motocyclistes accompagnant son fils lors de cette sortie à moto l’aient abandonné sur les lieux et ne les ont pas informés du drame. Il avoue qu’il ne sait pas comment il surmontera cette terrible épreuve, avant d’ajouter qu’il s’en remet à Dieu pour rendre justice. 

Vendredi, après-midi, Mervin, qui préparait les funérailles de son fils qu’il appelle affectueusement « Zael », affirme se préparer psychologiquement pour cette épreuve difficile. Il avoue qu’avant la naissance d’Israël, la mère de ce dernier songeait à avorter, mais il s’y était fermement opposé, car il sentait qu’il s’agissait du fils dont il rêvait depuis toujours. La venue au monde d’Israël fait partie des plus belles choses de sa vie. « Zordi mo perdi sa zanfan la koumsa. Zis pans ou menm », relate Mervin qui confie qu’il voulait que son fils travaille à ses côtés comme maçon. Toutefois, il y a quelque temps, Zael a préféré choisir le domaine des réparations mécaniques. Avant son décès, le père a expliqué qu’il avait proposé du pain à son fils, mais il est parti.  Il ressent beaucoup de tristesse pour ses deux petits-fils qui sont aujourd'hui orphelins de père.

 

 

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